La motion de censure déposée par la coalition de gauche, réunie sous la bannière de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), lundi, a été rejetée par l'Assemblée nationale. La motion de censure de la Nupes n'a obtenu que 146 voix, loin des 289 nécessaires pour la majorité absolue, alors que la coalition présidentielle compte 245 députés. La Nupes a déposé cette motion juste avant le discours de politique générale devant les deux chambres du parlement de la cheffe de l'exécutif, Elisabeth Borne, qui n'avait pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet. Une mesure a été vouée à l'échec d'autant plus qu'aussi bien la droite républicaine (61 sièges) que l'extrême droite (89 députés) avaient annoncé ne pas y adhérer. « Nous ne joindrons pas nos voix à celles de l'extrême gauche avec laquelle nous n'avons aucun point commun », a déclaré la députée Les Républicains (LR), Michèle Tabarot à la tribune de l'Assemblée. «Chacun a pu se compter» et «nous allons désormais pouvoir travailler», a réagi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran devant la presse, soulignant que «le congrès de la Nupes est terminé» et que «le travail parlementaire va pouvoir commencer». Pour faire tomber le gouvernement, la motion de censure devait obtenir majorité absolue, soit 289 voix. La coalition soutenue par le président de la République Emmanuel Macron avait perdu sa majorité absolue à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des élections législatives du 19 juin. L'exécutif se voit contraint de négocier des alliances avec les autres formations politiques représentées à la Chambre basse du parlement. Lors de sa déclaration de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne avait plaidé le 7 juillet pour un compromis avec les oppositions afin d'éviter l'"immobilisme" et de "bâtir ensemble" sur «chaque texte».