Depuis le début de l'année 2022, les prix à la pompe ont augmenté de manière considérable, une hausse liée à la relance économique post-covid, mais surtout le déclenchement de la guerre en Ukraine. Mais les observateurs pointent du doigt l'inaction du gouvernement face aux distributeurs des carburants qui ne veulent pas lâcher un centime en ce qui concerne leur marge de bénéfice. Hespress Fr revient sur l'évolution des prix des carburants au Maroc durant ces 6 derniers mois. En janvier 2022, le prix du diesel était à 10.10 DH contre 11.79 DH l'essence. En l'espace d'un mois, le prix du diesel a augmenté de 0,75 centime pour atteindre en février 10.85 DH, tandis que le prix de l'essence a augmenté de 1.13 DH pour atteindre 12.92 DH. De février à mars, le prix du diesel a flambé de 2.11 DH pour atteindre 12.92 DH, tandis que le prix de l'essence a augmenté en un mois de 1.06 Dh pour atteindre 13.98 DH. Cette hausse fulgurante ne s'est pas arrêtée là. En avril, le prix de l'essence a atteint les 14.16 Dh (+0.18 centime), alors que le prix du diesel est passé de 12.96 à 13.73 DH le même mois (+0.77 centime). En mai de la même année, le prix du diesel s'est établi à 14.58 DH (+0.85 centime), un niveau jamais atteint auparavant, tandis que le prix de l'essence est arrivé à 15.43 DH (+1.27 DH). Pour ce mois de juin, et malgré le cri de détresse des citoyens et des professionnels du transport, le prix du diesel a atteint les 15.63 DH (+1.05 DH), contre 17.78 DH (+2.35 DH) pour l'essence. Cette tendance à la hausse des prix des carburants, quoi qu'elle est justifiée par l'extension des sanctions européennes contre la Russie, la guerre en Ukraine ou encore la relance économique post-covid, reste incompréhensible pour les citoyens dont le pouvoir d'achat et le niveau de vie a été fortement impacté, surtout lorsque le gouvernement n'apporte aucune solution concrète à leur souffrance. Le gouvernement s'est contenté d'allouer un soutien « exceptionnel » aux professionnels du transport routier, pour faire face à cette hausse des prix des carburants afin d'éviter toute perturbation du coût du transport pour les citoyens et des prix du transport des marchandises. Si le prix du transport n'a pas subi une forte augmentation, les prix des marchandises, eux, ont augmenté dans tous les sens. Pour justifier certaines hausses, les sociétés de production des produits ou de transport n'ont pas manqué d'avancer que les prix des carburants sont en hausse et que les aides allouées par l'Etat restent insuffisantes. Au final, c'est le citoyen qui continue de payer les frais, quelle que soit sa classe sociale.