Les prix du carburant au Maroc ont enregistré une nouvelle hausse inédite dans plusieurs stations de différentes villes du royaume au moment où le gouvernement a promis des aides. Jeudi à Casablanca notamment, le litre d'essence a atteint les 14 dirhams et près de 12 dirhams pour le diesel. Alors que les marchés mondiaux d'hydrocarbures reviennent petit à petit à leur niveaux d'avant conflit entre la Russie et l'Ukraine, au Maroc, les prix du carburant ont une nouvelle fois enregistré une augmentation atteignant les 14 dirhams, un record. C'est au niveau des prix de l'essence que les prix sont les plus élevés, et ces prix ont été remarqués dans les stations telles que Shell et Ola Energy, et Winxo, tandis que Total a maintenu ses prix du début de mois où ils avaient déjà enregistré une hausse, soit 11,20 dirhams le litre. Même chose pour le diesel, encore une fois les stations Shell et Ola affichent les prix les plus élevés, fixés près de 12 dirhams, avec 11,91 dirhams pour la première et 11,85 dirhams pour la seconde. En outre, Afriquia a vu son prix du gasoil passer de 11,20 MAD à 11,06 MAD au cours des 15 derniers jours, similaire à Winxo qui le propose à 11,06 MAD. Ces hausses s'expliquent par la grande volatilité du marché de l'énergie fossile dans le monde, notamment des baisses et des hausses significatives ces derniers mois. Photo Mounir Mehimdate Jeudi, le baril de Brent de la mer du Nord (en Europe) a bondi de 4,90% atteignant 102,82 dollars le baril, tandis que celui de WTI américain gagnait 4,83%, pour atteindre 99,63 dollars. Le WTI avait baissé en dessous de la barre des 100 dollars. Le 7 mars, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, l'une des deux variétés de référence du marché, a frôlé les 140 dollars, un record proche de son plus haut niveau jamais enregistré, favorisé par le contexte mondial causé par le conflit en Europe de l'Est. Néanmoins, les prix du pétrole continuent de baisser légèrement pour retrouver leur niveau d'avant la crise entre la Russie et l'Ukraine. Le Maroc, de son côté, subit de plein fouet cette volatilité des prix de l'énergie étant donné sa dépendance énergétique. Après avoir manifesté leur mécontentement face à la hausse des prix du carburant, et observé des grèves, les professionnels du transport ont obtenu des garanties de la part du gouvernement Akhannouch pour éviter une plus grande crise. L'exécutif est intervenu pour soutenir les professionnels du secteur « afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens », a annoncé le ministre du Transport, Mohamed Abdeljalil, à l'issue d'une rencontre avec les professionnels des transports. Les modalités et le montant de l'aide octroyée au transporteurs (de marchandises, de voyageurs, taxis, etc.) devraient être connu dans moins de deux semaines.