Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'innovation s'apprête à réviser la méthode dédiée à l'octroi des bourses aux étudiants de l'enseignement supérieur dans le but de garantir plus de transparence et d'équité. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a déclaré que son ministère compte réviser la méthode de distribution des bourses des études supérieures « afin d'assurer l'équité et sa redistribution », notant que cette révision sera en coordination avec le ministère de l'Intérieur. Miraoui a indiqué que 45 % du budget de l'enseignement supérieur est alloué aux bourses des étudiants universitaires, soulignant que le nombre de bourses accordées est passé au cours de l'année en cours à 408 000, contre 390 000 l'année dernière. Quant à la réponse à certaines critiques concernant la privation de nombreux étudiants appartenant à des classes sociales vulnérables, des bourses universitaires, le ministre souligne qu'il « aurait aimé généraliser la bourse, mais il faut être réaliste ». Le même responsable gouvernemental a indiqué que le ministère de l'Enseignement supérieur mène des consultations avec les conseils de régions, les préfectures et les régions, afin de prévoir un budget pour le volet social de l'amélioration de la situation scolaire des étudiants. Le ministre chargé du secteur de l'enseignement supérieur a estimé que la valeur de la bourse que reçoivent les étudiants actuellement est insuffisante, appelant à la solidarité de tous les acteurs concernés « afin d'assurer que les étudiants continuent leurs études et accéder au marché du travail, et pas seulement d'obtenir les diplômes ». Concernant la situation financière et administrative des professeurs, le ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué que son ministère place parmi ses priorités l'amélioration de la situation des professeurs ainsi que leurs statuts généraux. Il a ajouté que son ministère avait augmenté le nombre de sièges au sein des établissements d'enseignement supérieur à 32 000 sièges cette année, de 5 % par rapport à la dernière année universitaire. S'agissant de la généralisation de la décentralisation de l'enseignement supérieur, Miraoui a indiqué que le ministère veille à consolider les fondements de la justice territoriale dans le cadre de la régionalisation avancée dans laquelle le Maroc s'est engagé depuis des années, en adoptant de nouvelles voies qui tiennent compte des évolutions des régions du Royaume pour répondre à leurs besoins.