Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, explique le faible positionnement des universités marocaines dans le classement mondial des universités à des capacités financières limitées. En réponse aux questions des membres de la Chambre des conseillers lors de la séance des questions orales, mardi, Miraoui a indiqué que "le budget alloué aux universités marocaines est de l'ordre de 14 milliards de dirhams annuellement, alors lors qu'en Turquie, un budget de dix fois notre budget est alloué à ce secteur". Malgré ce faible classement, Miraoui estime que "nous sommes avancés. Jusqu'en 2011, il n'y avait qu'une seule université, l'Université Cadi Ayyad, et maintenant il y a cinq universités qui sont entrées dans le classement mondial". Le ministre pense que "le problème de l'enseignement supérieur au Maroc est que tous les Marocains l'ont compris", ajoutant : "Il faut redonner confiance à l'enseignement supérieur, car ce que le Maroc a réalisé aujourd'hui l'a été grâce à l'université". En réponse aux critiques formulées par les conseillers parlementaires sur la situation de l'université marocaine, Miraoui a déclaré qu'il fallait "travailler côte à côte pour élever l'université de sa position actuelle à une meilleure", considérant que "les défis sont grands mais que les opportunités sont plus grandes". Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation a révélé que le ministère s'oriente vers la formation de "médecins d'une nouvelle génération aux standards internationaux, afin de revenir à la position que nous occupions il y a vingt ans". Il est à noter que le ministère travaille actuellement avec les syndicats de l'éducation sur un projet de préparation d'un nouveau statut pour motiver les enseignants de l'enseignement supérieur et des cadres administratifs, notant que le statut attendu, sur lequel le ministère attend l'avis du Conseil supérieur pour l'éducation, la formation et la recherche scientifique, sera « globale et intégrée ». Concernant le volet social des étudiants, Miraoui a indiqué que l'enveloppe financière allouée aux bourses universitaires au Maroc durant la saison en cours s'élevait à plus de deux milliards de dirham, alors lors que le nombre d'étudiants bénéficiant de la bourse au cours de cette année a atteint 408 000 étudiants. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation a révélé que le taux de réponse aux demandes de bourses d'études supérieures pour les étudiants a atteint 68%.