La perspective d'un accord commercial post-Brexit entre le Royaume-Uni et les États-Unis n'est pas garantie, mais les discussions vont bon train entre les deux partenaires, ont déclaré des responsables des deux pays alors qu'ils concluaient une nouvelle série de pourparlers visant à renforcer les investissements transatlantiques. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ont tenu lundi et mardi en Ecosse et à Londres des discussions bilatérales sur leur relation commerciale et ont promis de continuer à dialoguer. La secrétaire au Commerce international Anne-Marie Trevelyan et son homologue américaine l'ambassadrice Katherine Tai ont déclaré avoir discuté des moyens de renforcer encore le partenariat commercial de 200 milliards de livres sterling lors de leurs entretiens de deux jours à Aberdeen et à Londres. Cela survient alors que les progrès ont été bloqués sur un accord commercial post-Brexit, le gouvernement se concentrant sur la conclusion d'arrangements avec des États américains individuels dans le but d'aider les entreprises britanniques. Si Tai, interrogée mardi lors d'une conférence de presse à Londres, s'est refusée à écarter complètement l'idée d'un accord de libre-échange souhaité par le Premier ministre britannique Boris Johnson, un tel traité ne semble pas être la priorité de l'administration Biden. « Nous avons de nouvelles discussions prévues plus tard au cours du printemps, qui seront concentrées sur la thématique des PME », a annoncé, pour sa part, Trevelyan devant les journalistes. Dans une déclaration conjointe, Londres et Washington ont détaillé les thèmes des discussions à venir: outre les aides aux échanges internationaux des PME figurent notamment le soutien aux chaînes d'approvisionnement et la collaboration en matière de sécurité alimentaire ou d'environnement. « Le but de ces discussions est d'explorer la façon dont nous pouvons rapprocher nos forces et nos synergies face aux changements, au dynamisme et à la fluidité de l'économie mondiale », a indiqué la représentante américaine lors de la conférence de presse. La Grande-Bretagne devrait signer ses premiers pactes économiques avec les États-Unis le mois prochain et conclure un accord avec le Texas d'ici octobre, a déclaré la ministre du Commerce Penny Mordaunt à la Chambre des communes la semaine dernière. Les pourparlers de cette semaine visaient à ouvrir la voie à un engagement plus poussé avec les États-Unis, y compris les travaux en cours au niveau des États et la suppression des obstacles au commerce. Trevelyan a déclaré que les pourparlers avaient impliqué une « très grande série de propositions et de demandes et de discussions philosophiques sur le type d'action concrète que nous devrions tous prendre pour renforcer encore cette relation entre le Royaume-Uni et les États-Unis« . Elle a noté que les pays travaillaient ensemble pour soutenir les petites et moyennes entreprises, ainsi que les jeunes femmes et les groupes minoritaires qui créent des entreprises, élaborent des politiques centrées sur les travailleurs, renforcent les chaînes d'approvisionnement et se concentrent sur le commerce numérique et vert. Depuis le Brexit, le Royaume-Uni a notamment conclu des accords commerciaux avec l'UE et d'autres pays européens mais aussi des pays plus lointains comme l'Australie -ce dernier fait polémique notamment sur la concurrence de la viande de boeuf et d'agneau australienne- et des discussions sont en cours avec l'Inde ou le Canada. Les négociateurs de l'UE et du Royaume-Uni s'étaient entendus sur les termes de l'accord commercial et de coopération le 24 décembre 2020. Afin de limiter les perturbations, l'accord s'applique de façon provisoire depuis le 1er janvier 2021 et jusqu'au 30 avril de cette année. Pour entrer en vigueur de façon permanente, ledit accord doit être approuvé par le Parlement européen en plénière.