La situation du stock national stratégique des « produits pétroliers » est satisfaisante, d'après les données disponibles, a déclaré la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali. Leila Benali, qui s'exprimait lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, a estimé que « le stock national des produits pétroliers est suffisant pour couvrir entre 30 et 40 jours de consommation, selon le type de produit », notant que cette situation est celle qui prévalait depuis 20 ans ». S'agissant du gaz naturel, Benali a fait savoir que les quantités disponibles et les prix de cette matière au niveau du marché national inspirent l'optimisme, ajoutant dans ce sens que malgré la conjoncture mondiale difficile, des contrats ont été conclus avec des compagnies internationales pour s'approvisionner en cette matière. Par ailleurs, la ministre a indiqué que dans le cadre de la politique ambitieuse adoptée par le Maroc pour augmenter le niveau du stock de réserve et répondre aux besoins du marché national en produits énergétiques, son département se penche sur l'accompagnement des projets programmés par le secteur privé pour la création d'une capacité globale supplémentaire de stockage de produits pétroliers, d'un investissement d'environ 3 milliards de dirhams à l'horizon 2023. « Le ministère examine également la possibilité de la mise en place d'un nouveau système de gestion du stock de réserve, et ce dans le cadre d'un partenariat public-privé, et le suivi minutieux de la situation du secteur énergétique national, en plus de la proposition de mesures adéquates qui doivent être adoptées au cas où le secteur fait face à des chocs ou des fluctuations, outre des mesures nécessaires pour garantir la souveraineté énergétique du pays, y compris le cadre juridique », a-t-elle révélé. Selon Leila Benali, l'accès du Maroc au marché international du gaz naturel liquéfié donne accès à une large offre de fournisseurs, notant que les deux centrales thermiques Tahaddart et Ain Beni Mathar seront alimentées en gaz pour produire de l'électricité. Le Maroc n'importera pas de gaz naturel d'Espagne ou de l'Union européenne, a précisé la responsable gouvernementale. Elle s'est contentée de dire que le Maroc a accès aujourd'hui au marché international de gaz naturel liquéfié, et qu'il dispose de plusieurs options. Afin d'assurer la souveraineté du Maroc dans ce domaine, la ministre a indiqué que l'option du Royaume est d'assurer le transfert du gaz naturel liquéfié sur le territoire marocain, expliquant qu'il existe des options telles que l'implantation d'une unité flottante de conversion, que ce soit dans le port de Mohammedia ou celui de Nador.