Les Chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), réunis, vendredi à Accra au Ghana, ont décidé le maintien des sanctions à l'encontre du Mali en raison du retard pris dans un retour des civils au pouvoir. La CEDEAO conditionne une levée progressive des lourdes sanctions économiques et diplomatiques qu'elle a infligées au Mali le 9 janvier à la présentation par les autorités d'un calendrier « acceptable » pour la tenue d'élections qui ramèneraient les civils au pouvoir, selon le communiqué final de la réunion des chefs d'Etats de la Cédéao. L'organisation ouest-africaine a également décidé lors de la réunion d'Accra de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de « calendrier acceptable pour la transition » avant fin avril 2022, et le Burkina Faso s'il ne libérait pas l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré d'ici au 31 mars 2022, indique le communiqué. La CEDEAO précise qu'en cas de non-respect de ses demandes, elle imposera des sanctions contre les membres du gouvernement et du Conseil national de transition (CNT). Les autorités de transition du Burkina écoperont elles aussi de « sanctions individuelles » si elles n'obtempèrent pas. La Cédéao avait suspendu les trois pays ouest-africains de ses instances. Elle a infligé le 9 janvier de sévères mesures de rétorsion économiques au Mali, sanctionnant le projet affiché des militaires de se maintenir encore plusieurs années à la tête du pays alors qu'ils s'étaient initialement engagés à organiser des élections en février 2022.