Encourager les migrations régulières et réduire les vulnérabilités des migrants, tel est le message livré par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, à l'ouverture, vendredi à Rabat, de la 1ère réunion ministérielle des pays champions de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech sur les Migrations. Tout en soulignant la nécessité de « promouvoir des sociétés inclusives, encourager les migrations régulières, réduire les vulnérabilités des migrants, tout en favorisant les échanges, la coopération et les partenariats, ainsi qu'une interaction plus poussée entre le Pacte de Marrakech et l'Agenda 2030 », le ministre a fait noter que « la migration ne peut plus être vue comme une tare, pas plus que le migrant ne peut plus être perçu comme une menace ». La nécessité d'un cadre de coopération en matière de migration n'a jamais été aussi évidente, a estimé Bourita, indiquant qu'alors que de nombreux défis et déficits structurels et conjoncturels demeurent, le Pacte offre une feuille de route pour surmonter les uns et combler les autres. x Publicité Dès lors, a-t-il dit, cette conférence « doit être pour nous l'occasion pour mener des actions spécifiques : Fournir, sur la base du partage de nos expériences respectives, des orientations concrètes pour faire avancer le Pacte, et créer une dynamique en amont du premier Forum d'examen des migrations internationales, qui se tiendra à New York en mai 2022 ». S'agissant de la désignation du Royaume en tant que pays champion de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech, le ministre a soutenu que le Maroc « se sent aussi à l'aise qu'il se sait cohérent ». « Notre engagement est, en effet, une application cohérente de notre position sur la migration et des principes que nous défendons », a-t-il assuré. « D'abord, la conviction que la migration peut être bénéfique, ensuite, la volonté de porter la migration dans tous nos espaces d'appartenance régionaux, continentaux et bi-continentaux; mais aussi le refus de sacrifier le nexus développement-migration sur l'autel du tout-sécuritaire; et surtout, la détermination ferme de ne jamais instrumentaliser, militariser ou sous-traiter la migration », a-t-il souligné. Car, a expliqué Bourita, « la migration a, avant tout, cette particularité : elle est structurelle. Nous y revenons, tout le temps. Les guerres, les pandémies et les maux de notre ère, vont et viennent. Les migrations, elles, restent ». « Nous voulons relever les défis de l'avenir, garantir que les migrants ne soient plus jamais les oubliés des pandémies, renforcer la résilience de la mobilité humaine et faire en sorte, en somme, que les migrations se situent à l'optimum des intérêts de chacun, et pour ce faire, les 23 objectifs du Pacte de Marrakech constituent la boussole de notre action », a-t-il conclu.