Après près d'un mois de crise entre l'Ukraine et la Russie ayant provoqué des fluctuations et hausses exponentielles de prix des matières premières, le prix du Bret a terminé en dessous de la barre des 100 dollars. Pour la première fois depuis 3 semaines, le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé mardi en-deçà de 100 dollars. Le prix de référence pour cette variété de pétrole a reculé de 6,53%, pour terminer à 99,91 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en avril a lui cédé 6,37%, à 96,44 dollars. Depuis le début de la crise russo-ukrainienne, même à son deuxième jour, le prix du pétrole et des matières première de façon générale ont augmenté de façon fulgurante créant une crise dans l'approvisionnement. Les prix ont continué de grimper à la faveur de la spéculation et depuis que les Etats-Unis ont annoncé ne plus importer de brut et de gaz de Russie. Les Européens ont également montré leur inquiétudes et se sont rabattus sur les autres exportateurs afin de remplacer l'offre de la Russie. Plusieurs pays au sein de l'Union européenne sont très dépendants du gaz et du pétrole en provenance de Russie, pays qui couvre 20% de la demande mondiale et qui se classe en tant que premier exportateur d'hydrocarbures. Néanmoins, ce n'est pas uniquement le contexte géopolitique qui a influencé la hausse et la volatilité des prix des hydrocarbures, selon le ministre émirati de l'Industrie, Sultan Al Jaber. Selon le ministre, c'est en grande partie à cause de la diminution des investissements pétroliers et gaziers qui ont favorisé cette crise des prix. Ils ont diminué d'environ 30 % en 2020, et cette baisse des investissements sur le long terme dans le secteur des combustibles fossiles traditionnels, a contribué fortement à la crise actuelle en termes d'approvisionnement, a estimé le représentant du pays membre de l'Opep. S'il n'y pas plus d'investissements injectés dans le secteur pétrolier et gazier, une pénurie dans l'approvisionnement dans le secteur de l'énergie sera inévitable dans les années à venir, a-t-il affirmé ors du Forum de l'Energie organisé à Rabat. Sultan Al Jaber a expliqué qu'il faudrait davantage d'investissements pour revenir au niveau pré-pandémie, de l'ordre 525 milliards de dollars par an jusqu'en 2030 pour sortir de la crise.