Le prix du baril de pétrole du West Texas Intermediate (WTI) a dépassé mercredi les 110 dollars, un record depuis 2013, poussé par l'aggravation de la situation entre Moscou et Kiev, qui continue d'alimenter les craintes quant à l'approvisionnement de cette matière première cruciale. Le WTI américain a atteint 110,18 dollars le baril, quelques heures après que le Brent eut également dépassé le seuil des 110 dollars, atteignant 111,78 dollars le baril. Le conflit russo-ukrainien a conduit l'Union européenne et les Etats-Unis à imposer de fortes sanctions à Moscou, alimentant les craintes de voir les exportations russes interrompues. La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde. → Lire aussi : Guerre en Ukraine : positionnement vers une nouvelle offre du gaz « Les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et les pressions inflationnistes restent la première préoccupation de nombreux investisseurs dans le monde« , a expliqué Andy McCormick, analyste chez T. Rowe Price. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a cependant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d'urgence pour stabiliser le marché. De ce total, 30 millions seront débloqués par les Etats-Unis, a précisé le président américain Joe Biden. Le conflit russo-ukrainien intervient au moment où les prix du brut étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée, dans de nombreux pays, des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie de coronavirus.