La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a déclaré lundi que le gaz était un élément non négociable dans la stratégie énergétique du Maroc annonçant par ailleurs que le royaume allait faire son entrée dans le marché énergétique. « Qu'on le veuille ou non, nous subissons » les conséquences de la géopolitique et des répercussions de la pandémie de la covid-19, a affirmé la ministre dans une allocation à l'occasion de la 15e conférence de l'Energie, organisée à Rabat. Le gouvernement marocain travaille d'arrache-pied pour mettre en œuvre sa stratégie énergétique et avoir des réserves stratégiques, a-t-elle ajouté. Et alors que les prix de l'énergie s'envolent et les marchés sont très volatils, le Maroc qui a été jusqu'ici exclusivement un pays importateur, ambitionne à jouer un rôle important pour garantir sa sécurité énergétique. Ainsi et pour la première fois, le Royaume compte rejoindre le marché de l'énergie. « Ce ramadan, le Maroc va entrer pour la première fois dans le marché de l'énergie », a annoncé Leila Benali. « C'est la première fois dans l'histoire que le Maroc signe un contrat d'énergie », s'est félicité, de son côté, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a fait part de ses attentes vis-à-vis du gaz. « Nous voulons du gaz à un prix compétitif, nous ne demandons rien d'autre qu'on puisse acheter du gaz au même prix que nos voisins méditerranéens notamment européens », a-t-il déclaré. Les inquiétudes concernant l'approvisionnement en gaz sont au centre des préoccupations mondiales. Cela a été relevé également par Fatih Birol, directeur exécutif de l'agence internationale de l'énergie (AIE). « Nous sommes extrêmement préoccupés » par la situation de l'énergie dans le monde. Le marché du pétrole fera face à une période difficile, a-t-il prédit ajoutant qu'il y aura une « très difficile crise du gaz et comme conséquences des prix très élevés d'électricité ».