La présidence de l'Ukraine a indiqué dimanche avoir accepté des pourparlers avec la Russie et qu'ils se dérouleront à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision après une médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko. « La délégation ukrainienne rencontrera la (délégation) russe sans fixer de conditions préalables sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de la rivière Pripiat », a déclaré la présidence sur les réseaux sociaux. De son côté, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé mettre en alerte la « force de dissuasion » de l'armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, au quatrième jour de l'invasion de l'Ukraine par Moscou. « J'ordonne au ministre de la Défense et au chef d'état-major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat », a déclaré Poutine lors d'un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision. Le Chef du Kremlin a justifié cette décision par les « déclarations belliqueuses de l'Otan » envers la Russie. Il a également critiqué les sanctions économiques prises à l'encontre de la Russie pour son invasion de l'Ukraine, selon lui « illégitimes ». A noter que les forces de dissuasion russes sont un ensemble d'unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l'utilisation d'armes nucléaires », selon le ministère de la Défense. Ces forces sont équipées de missiles, de bombardiers stratégiques, de sous-marins et de navires de surface. Sur le plan défensif, elles comprennent un bouclier anti-missile, des systèmes de contrôle spatiaux, de défense antiaérienne et antisatellite.