L'accord signé jeudi entre le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et l'ensemble des syndicats représentés dans le secteur constitue une « étape importante » dans le processus de réforme du système de santé, a affirmé le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la signature de cet accord, Aziz Akhannouch a indiqué que cet accord contribuera « à résoudre bon nombre de problèmes qui persistaient depuis 15 ans et ouvrira de grandes perspectives aux professionnels du secteur de la santé, auquel le Roi Mohammed VI attache une attention particulière ». Notant que le chantier de la protection sociale entend valoriser le secteur et ses professionnels, le chef du gouvernement, qui a présidé la cérémonie de signature de cet accord, a souligné que les portes du dialogue et du débat avec les syndicats sont toujours ouvertes pour aboutir à davantage de réformes. Dans une déclaration similaire, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a souligné que cet accord constitue une « étape historique dans le processus du dialogue avec nos partenaires sociaux », ajoutant que la protection sociale est tributaire de la réforme du système de santé. Dans ce sens, Khalid Ait Taleb a affirmé la nécessité de l'implication de l'ensemble des partenaires sociaux afin d'élargir la catégorie des bénéficiaires de la couverture sanitaire et de la protection sociale et d'accorder une attention à l'élément humain, qui a un rôle fondamental à jouer dans la réussite des chantiers sociaux. « Le dialogue va se poursuivre », a-t-il assuré, faisant savoir que des grands projets et des réformes radicales seront lancés prochainement ce qui exigent l'entière adhésion de toutes les parties. De leur côté, plusieurs représentants syndicaux signataires de l'accord ont affirmé que ce dernier constitue une opportunité pour la réforme du système de santé dans le Royaume et l'amélioration des conditions des fonctionnaires du secteur. Ils ont indiqué, dans des déclarations similaires, que les syndicats sont entièrement engagés pour la réussite du chantier de la couverture sanitaire universelle visant à changer la situation du secteur dans le Royaume, saluant particulièrement le changement de la grille indiciaire des médecins, pharmaciens et dentistes. Ils ont également mis l'accent sur le rôle de l'élément humain dans le succès du chantier de la couverture sanitaire, ce qui nécessite d'ouvrir des dialogues futurs dans un souci d'équité envers l'ensemble du secteur de la santé. Le dialogue social entre le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et ses partenaires sociaux a été couronné par des compromis sur plusieurs points, à leur tête l'amélioration de la situation des médecins à travers le changement de la grille indiciaire des médecins, pharmaciens et dentistes pour qu'elle débute avec l'indice 509 avec une indemnisation intégrale. Il a également été convenu d'augmenter la valeur d'indemnisation des risques professionnels au profit des cadres administratifs et des techniciens de santé et de subventionner la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales du personnel de la santé pour qu'elle renforce ses prestations au profit des professionnels du secteur et de programmer la présentation, dans un bref délai, en Conseil de gouvernement d'un projet de décret relatif aux attachés scientifiques. L'accord prévoit également la poursuite du dialogue concernant les autres problématiques qui se posent, en vue de garantir une totale adhésion de l'ensemble des professionnels du secteur de la santé au grand chantier royal relatif à la couverture médicale. Présidé par le ministre de la Santé et de la protection sociale, ce dialogue sectoriel s'est déroulé en présence du ministre délégué chargé du budget, et des syndicats représentant le secteur de la santé à savoir: la fédération nationale de la santé (UMT), le syndicat national de la santé (CDT), le syndicat national de la santé publique (FDT), le syndicat indépendant des infirmiers, le syndicat indépendant des médecins du secteur public, la fédération nationale de la santé (UGTM), la fédération nationale du secteur de la santé (UNTM) et l'organisation démocratique de la santé (ODT).