Depuis que le roi Felipe VI a appelé à mettre fin au différend diplomatique entre les royaumes du Maroc et d'Espagne, bien des voix se rangent derrière la volonté du Souverain espagnol. Dans cet esprit, le président du préside occupé de Melilla, Eduardo de Castro, espère une réouverture de la frontière et une reprise des relations avec le Maroc le plus tôt possible. De Castro se dit être « optimiste » dans son désir de voir les choses revenir « à la normale » avec le Maroc et que les relations de bon voisinage reprennent. C'est en tous cas ce qu'il a fait savoir, en réponse à une question d'un journaliste sur l'avenir des relations maroco-espagnoles . « Il existe une volonté claire de coopération étroite », a-t-il soutenu en ajoutant que « la diplomatie espagnole et européenne doit continuer à promouvoir des voies communes de négociation à cet égard ». De Castro a estimé que Madrid est une plate-forme de dialogue constructif qui a toujours travaillé avec Rabat, si n'était les dernières divergences diplomatiques qui ont fait exploser l'alliance stratégique qui a toujours été de mise. Pour De Castro « il faut ne pas mélanger certaines choses concernant la souveraineté territoriale du Maroc, qui a, sa propre politique étrangère et une position bien définie quant au Sahara ». Aussi, a-t-il incité en réponse au journaliste, à ne pas mélanger les questions historiques et politiques, car Sebta et Melilla sont des « villes espagnoles et européennes » depuis des siècles « ce qui n'était pas le cas du Sahara ». Le président de Melilla occupée a appelé de tous ses vœux à l'ouverture des frontières avec le Royaume, « Les relations doivent se stabiliser » et qu'il était donc nécessaire de rétablir des relations de bon voisinage, « pour aller de l'avant main dans la main ». Le président de l'enclave occupée a rappelé la « place essentielle » qu'occupe le Maroc pour des raisons familiales, fraternelles, économiques, humanitaires ou sécuritaires de par les frontières communes ». Aussi Eduardo de Castro a également appelé à leur réouverture « en y instaurant un contrôle qui soit efficace pour permettre le passage des biens et des personnes de manière ordonnée » dans le respect des traités internationaux ». Pour le président du préside occupé, les efforts espagnols pour un dégel sont incarnés par la déclaration du roi du Felipe VI qui espère reformuler les relations bilatérales pour dépasser la crise. Certains considèrent cela comme un signe positif et de « bonne volonté » pour vaincre "l'apathie" diplomatique. D'aucuns, dans milieux politiques espagnols, espèrent que les annonces royales du Souverain espagnol lors de la réception du corps diplomatique accrédité à Madrid, contribueront à faire avancer les relations conjointes dans divers domaines, dont la question du Sahara marocain.