L'enclave de Melilla espère toujours une réouverture de sa frontière avec le Maroc, fermée unilatéralement par le royaume en 2018. Lors de l'annuel discours de Noël diffusé sur les chaînes de télévision, le président du gouvernement local de Melilla, Eduardo de Castro, a exprimé son souhait de voir la frontière avec le Maroc rouverte l'année prochaine. Le président espère que les deux pays voisins rétabliront de «bonnes relations» diplomatiques après une année marquée par la crise. Dans ce sens, de Castro s'est dit optimiste, voyant une volonté claire de coopération étroite», bien qu'il y des «aspects qui doivent être améliorés», a-t-il souligné. Le président a ainsi évoqué «le souvenir douloureux» de l'entrée massive de migrants dans l'enclave de Sebta en mai dernier. Les règles de «bon voisinage» doivent être rétablies, a-t-il insinué, exhortant l'Espagne et l'Europe à «continuer de promouvoir des voies de négociation conjointes», pour y parvenir. Une réouverture de la frontière avec les deux enclaves ne semble pas envisagée par le Maroc. Loin de là, les autorités marocaines se félicitent de ses actions. La semaine dernière l'Administration des Douanes et Impôts indirects (ADII) annonçait des recettes douanières records en 2021, notamment grâce à «l'encerclement de la contrebande». La fermeture des points de passage de Sebta et Melilla, et les mesures prises au niveau de Guerguerat, ont même généré une augmentation des recettes douanières de 4 milliards de dirhams, révélait Nabyl Lahdar, directeur général de l'ADII.