Les comptes rendus des réunions des Nations Unies n'ont pas fait que des contents. L'ambassadeur de l'Algérie auprès de l'Onu, Mohammed Bessedik a jugé "inacceptable" que ces documents fassent montre de ce qu'i a appelé « partialité, subjectivité et désinformation ». "Il est inacceptable que, malgré les appels communs régulièrement exprimés à cette auguste Assemblée par les Etats membres (…) des incohérences continuent d'être observées dans les communiqués de presse des différentes réunions de l'Onu, a indiqué Mohammed Bessedik lors d'une réunion au siège des Nations unies à New York. Pour lui, la position algérienne est claire, et ils (Etats membres) considèrent que le service presse des Nations unies a "commis" des "dérapages" lors des couvertures des travaux de la quatrième commission de la décolonisation. Les comptes rendus concernant la question du Sahara sont »largement biaisés, caractérisés par un contenu tendancieux digne d'une presse partisane", s'est pour sa part « scandalisée » l'agence de presse algérienne. Le diplomate algérien s'est indigné suite aux réactions onusiennes. Il désapprouve "ces violations continuelles des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et dans d'autres résolutions et décisions pertinentes de l'ONU". Il a demandé expressément au secrétaire général adjoint de veiller au strict respect de ces principes afin d'éviter que ce genre de situation ne se reproduisent. Bessedik a poursuivi en déclarant : "les erreurs doivent être corrigées immédiatement et non pas constamment répétées". La presse marocaine réagit En réaction à ces déclarations, la presse marocaine n'a pas tardé à mettre son grain de sel en dénonçant les « pleurnicheries » de l'Algérie à l'ONU. Elle tacle également l'Algérie sur le fait que son diplomate ne s'en est pas pris « à des amis du Mao=roc qui le soutiennent dans la question du Sahara », mais à l'institution même des Nations Unies. Alger a poussé tellement poussé loin que son représentant est allé jusqu'à demander « expressément » au secrétaire général adjoint de l'organisation onusienne de veiller à ce que « cela ne se reproduise plus ». Relancer le dialogue sur la question du Sahara Ces réactions qui s'enchaînent interviennent quelques semaines après que le secrétaire général de l'Onu, Horst Kohler, ait invité le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario à se réunir le 5 et 6 décembre prochains à Genève pour relancer le dialogue sur le Sahara marocain. Toutes les parties ont donné une suite favorable. C'est la première fois depuis 2012 que tous les acteurs du conflit se retrouveront autour d'une table. Il serait donc légitime de s'interroger sur le pourquoi, mais surtout le timing de cette prise de position algérienne, à un moment où des efforts considérables sont déployés pour régler le conflit.