Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a communiqué ce mardi sur la situation épidémiologique dans le Royaume durant la période du 4 au 8 janvier 2022. Il en ressort que le variant Omicron du coronavirus domine les cas de contamination à hauteur de 95%, contre 5% pour le Delta. Présentant ces données, le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère, Mouad Mrabet, a assuré qu'il ne faut pas « sous-estimer » cette vague. Le Maroc vit depuis cinq semaines la troisième vague épidémique de propagation généralisée du virus Covid-19, a avancé Mrabet qui a expliqué qu'avec 46.569 cas enregistrés la semaine dernière (+33%), la vitesse de la hausse n'est plus au même rythme, « mais cela ne signifie pas que le nombre de cas a diminué ». Au niveau de l'évolution hebdomadaire du pourcentage de positivité, il est passé la semaine dernière de 21,7% à 24,4%, ce qui signifie que le niveau de propagation du virus est toujours élevé, mais la vitesse a quelque peu ralenti, a encore indiqué le ministère. Tout en rappelant que l'indice de reproduction des cas, est égal, jusqu'à la fin de la semaine dernière, à 1,06, Mrabet a averti que l'épidémie approche de son pic. S'agissant de l'évolution hebdomadaire du taux de nouveaux cas arrivés dans les services de convalescence et de réanimation, il a précisé que ledit taux a commencé à augmenter significativement ces derniers jours, puisque 42 cas ont été enregistrés la première semaine de cette vague, pour remonter, au cours de la dernière semaine, à 536 cas, soit +48,1%. L'indice des décès, a-t-il poursuivi, est reparti à la hausse, avec 65 nouveaux décès recensé la semaine dernière, soit une augmentation de 16,1%. Il a précisé à cet égard que si ce pourcentage n'augmente pas en peu de temps malgré le pourcentage élevé de cas positifs, il faut un intervalle de temps qui peut atteindre deux semaines. Pour ce qui est de la vaccination, le bilan bimensuel du ministère montre que le pourcentage de personnes vaccinées D1 a atteint 67,3%, D2 63%, alors que pour la dose de rappel il n'est que de 10,5%. Selon Moad Mrabet, une simple analyse des données montre que 70% des décès concernent des personnes non vaccinées, 23% n'ont reçu qu'une seule dose et 7% des décès n'ont pas reçu la troisième dose de rappel. Il a à cet égard, renouvelé l'appel du ministère de la Santé et de la Protection sociale à l'engagement de toutes les citoyennes et citoyens à continuer de respecter les mesures préventives, telles que le port du masque, le maintien de la distance physique, la ventilation des espaces confinés, la stérilisation des mains et le respect du protocole thérapeutique, en plus de l'implication rapide et large des adultes et des enfants dans la campagne nationale de vaccination. Les première, deuxième et troisième doses de rappel, contribuent grandement à renforcer l'immunité et à affronter le nouveau mutant « Omicron », a-t-il fait valoir.