Le Forum économique de Ryad, appelé le « Davos du Désert », s'est ouvert mardi 23 octobre sur une note amère, celle du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le Future Investment Initiative (FII) aussi appelé le « Davos du Désert », un forum économique initié par le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, censé faire du pays un rempart économique, technologique et touristique de premier plan, a été boycotté par plusieurs grands noms du monde de la banque et de la finance ainsi que des responsables de pays. Malgré tout, d'autres se sont décommandés avant de revenir sur leur parole, comme cela a été le cas avec le patron de Total, Patrick Pouyanné, ou encore de Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor qui a entretenu le mystère jusqu'à la fin avant d'annoncer l'annulation de sa visite puis de faire machine arrière. L'affaire du meurtre du journaliste saoudien dans le consulat de son pays en Turquie a sérieusement jeté son ombre sur cet événement et écorché l'image du pays qui voulait donner l'illusion d'un Etat « modéré » et « ouvert ». Les étrangers auront dès à présent peur pour leur sécurité, et ils l'ont montré en ne répondant pas présents. Mardi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a affirmé que des dispositions seront prises afin qu'un meurtre comme celui de Jamal Khashoggi « ne puisse plus se reproduire ». De son côté, le président turc a jugé que « ce crime +politique+ ne doit pas être oublié sinon c'est toute l'humanité qui sera menacée ».