Dans son dernier article sur le Maroc, le journal allemand « Die Welt » a loué la coopération germano-marocaine en matière de sécurité, mais pas seulement. En effet, le quotidien a souligné le rôle des autorités sécuritaires marocaines, et s'est également arrêté sur les opportunités de coopération qui s'offraient au Royaume et la République fédérale d'Allemagne, notamment dans les domaines de l'exportation et de la production. C'est ainsi que Die Welt a déclaré : « Le Maroc ne peut pas être perdu en tant que partenaire, l'Allemagne doit donc être prête à faire des concessions concernant le Sahara ». En outre, ajoute le journal, les informations fournies par les services de renseignement ont permis à plusieurs reprises d'éviter des attentats terroristes dans les capitales des pays européens. L'auteur, dans son article, indique que les autorités allemandes auraient pu empêcher l'attentat contre le marché de Noël de Berlin en décembre 2016 si l'information importante reçue du Maroc et transmise en temps opportun aux autorités compétentes allemandes avait été traitée. Le journaliste, un correspondant patenté à Tanger, cite en outre le directeur général de la Chambre de commerce allemande à Rabat. Il a déclaré que « le dégel des différends entre Berlin et Rabat a bel et bien débuté », ajoutant que « désormais, les perspectives étaient positives, et qu'au final les deux pays ont énormément à gagner au change ». En effet, le Royaume exporte vers l'Allemagne de nombreux produits agricoles et l'industrie n'est pas en reste. Quand on sait également ce que l'économie allemande investit dans le Royaume, c'est du tout bon. « Le Maroc est un partenaire majeur dans le développement de l'hydrogène vert. Dans le sud du pays se trouve la plus grande centrale solaire au monde. Elle sera agrandie pour inclure une usine de production d'hydrogène financée par l'Allemagne », explique encore Die Welt. Cependant, « la crise diplomatique qui a vu le Maroc rompre ses relations diplomatiques avec l'Allemagne a été un frein, brisant l'élan de ce projet et d'autres. L'auteur de l'article indique que « le gouvernement fédéral de l'époque en avait été désemparé, et n'avait pris aucune mesure sérieuse pour résoudre le conflit avec le Maroc, un partenaire commercial pourtant essentiel ». Et d'expliquer ses dires en disant que « le Royaume est un partenaire central de l'Union européenne et de l'Allemagne en Afrique du Nord, qu'il protège les frontières extérieures de l'Union européenne de la migration et que surtout c'est un allié fiable dans la guerre contre le terrorisme ». Par ailleurs, on souligne que « le nouvel exécutif fédéral a prouvé à quel point il a été aisé de gérer la crise avec le Maroc. Quatre jours seulement après son entrée en fonction ont suffi ». Ce fait a pu redynamiser les relations germano-marocaines et les orienter positivement. Le Royaume du Maroc, avait écrit le ministère des Affaires étrangères dans un article sur son site Internet, est un Etat qui garantit « la stabilité et le développement durable dans la région ». Pour la première fois, le plan marocain d'autonomie pour le Sahara a été reconnu comme une « contribution importante à la résolution des conflits », sans remettre en cause le rôle de premier plan des Nations unies. Rabat a salué la nouvelle position constructive de Berlin, qui permettait de "relancer la coopération bilatérale et de normaliser les missions diplomatiques". Et le journaliste de se réjouir, « le ministère des Affaires étrangères, dirigé par Annalena Barbock, a accompli en un 'clic', ce que l'ancien gouvernement fédéral n'a pas pu réaliser en sept longs mois ». Pour la première fois, la République fédérale d'Allemagne évoque la possibilité d'une relation d'égalité comme le ministre marocain des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Résidents marocains à l'étranger, Nasser Bourita le souhaité des années durant. « Le Maroc veut une relation d'égalité et de confiance », dit encore le journaliste citant Soraya Moukit, présidente d'honneur du réseau germano-marocain en Allemagne. « C'est une étape très positive. Je pense qu'il est très important de construire un partenariat Nord-Sud fort dans le respect réciproque ». L'auteur chute ainsi, « le changement de position allemand dans les relations avec le Royaume n'était pas uniquement basé sur le volontariat, mais également grâce à une diplomatie marocaine alliant puissance et harmonie ».