L'Allemagne depuis l'avènement du nouvel exécutif, dirigé par le Chancelier Olaf Scholz, a mis de l'eau dans son vin et entamé un processus pour diriger une réconciliation diplomatique avec le Royaume à des fins de sortie d'une crise qui, depuis mai dernier, n'aura que trop duré. Le Maroc, avait indiqué « apprécier » les premières démarches de la nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères, l'écologiste Annalena Baerbock, qui déclarait sur son site internet que l'Allemagne soutenait les « efforts de modernisation du Royaume » et louait même « son plan d'autonomie » pour la résolution du conflit du Sahara, principale source de discorde, entre autres, entre les deux Etats. Le Maroc réagissait courtoisement en appréciant l'approche mais s'attendait selon son ministre des Affaires étrangères de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, plutôt à « des actes concrets ». En effet, est-il dit en réponse à la ministre Annalena Baerbock, mercredi dernier sur le site officiel du MAE marocain, « le Royaume du Maroc espère que ces déclarations se joindront aux actes pour refléter un nouvel état d'esprit et marquer un nouveau départ de la relation sur la base de la clarté et du respect mutuel« . Le communiqué précisait également que le Maroc appréciait « ces annonces positives et les positions constructives faites récemment par le nouveau gouvernement fédéral d'Allemagne qui permettent d'envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail, des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin« . L'Allemagne a aussitôt réagi. Le gouvernement d'Olaf Scholz y a, même, vu « des signes de détente de la part du Maroc« . Les missions diplomatiques devraient reprendre dès que possible leurs « canaux de communication habituels et professionnels », a précisé à la presse locale la ministère des Affaires étrangères allemand. Bref, pour l'exécutif allemand, l'heure est plus que jamais « à faire avancer les relations germano-marocaines par le dialogue ». La raison a vraisemblablement repris le dessus. Pour le Dr Mohamed Bentalha Doukkali, Professeur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, sollicité par Hespress, « la position du nouveau gouvernement allemand est une volonté manifeste de mettre fin au différend avec le Maroc. C'est positif et cela s'inscrit dans le cadre des bonnes intentions pour un partenariat tourné vers l'avenir et sur un même pied d'égalité ». Doukkali relève, a en outre, que « c'est là, la reconnaissance que le Maroc est un lien entre l'Europe et l'Afrique dans bien de domaines, et que notre relation peut être renforcée, que ce soit sur le plan économique ou sécuritaire ». L'universitaire a souligné que beaucoup « avaient parié sur +l'impasse+, mais au dénouement, c'est le réalisme politique et le langage des intérêts qui ont fini par l'emporter. Cela confirme, le renouveau de la diplomatie allemande et le rayonnement international du Maroc ». La crise au regard de cette nouvelle approche semble être derrière. Pourvu que ça dure ! dirions-nous, car les deux Nations ont tant à gagner mutuellement et ce dans bien des domaines. Une option que privilégie l'Allemagne et à laquelle le Maroc semble se prêter.