La ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a pris part ce jeudi à une réunion du Conseil National de l'Entreprise (CNE) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Elle a à cette occasion souligné la nécessité d'avoir confiance dans les forces vives du Royaume pour assurer une relance dynamique de l'économie nationale. Dans une déclaration à la presse en marge de cette réunion, Nadia Fettah a insisté: « Nous devons avoir confiance dans les forces de notre pays, hommes et femmes, pour sortir de cette crise plus forts et pour une relance dynamique de notre économie ». Elle a, en ce sens, mis en avant l'esprit constructif et de la mobilisation de la CGEM pour soutenir l'ensemble des secteurs qui étaient en souffrance pendant la crise économique, et des opérateurs marocains qui ont fait preuve de résilience, d'innovation et de créativité permettant d'avoir des « discussions sereines ». « Si nous avons ce type de discussions et ce luxe de se projeter à court, moyen et long termes, c'est que notre pays, sous les orientations royales, a bien géré la crise sanitaire », à la faveur d'une campagne de vaccination performante « qui met le Royaume parmi les pays les plus performants au monde ». Il s'agit d'un investissement financier colossal des pouvoirs publics et une priorité, a-t-elle souligné à cet égard, ajoutant que ceci permet aujourd'hui d'assurer la santé au citoyen et d'aborder l'avenir avec une feuille de route. La ministre a, de même, rappelé le rôle important du soutien massif et des mesures déployées par l'Etat, ainsi que la proactivité des entreprises pour la reprise économique au Maroc. « L'année 2021 se finie plutôt bien en termes de croissance », a-t-elle estimé. De son côté, le président de la CGEM, Chakib Alj a indiqué que l'élaboration de la Loi de finances 2022 a été sans aucun doute « un processus laborieux » étant donné le contexte national, marqué par les élections, mais aussi par le manque de visibilité lié à la situation sanitaire. Le président de la CGEM s'est félicité à cet effet de l'écoute et les signaux positifs envoyés par le gouvernement au secteur privé, notamment l'annonce par le chef du gouvernement de l'apurement du stock de crédit TVA de 13 milliards de dirhams (MMDH) d'ici avril 2022. « Le remboursement de ce dû par l'Etat aux entreprises sera une bouffée d'oxygène pour leur trésorerie et leur permettra de remplir leur rôle premier, celui d'investisseur. Cela donne espoir et confiance et constitue un bon début vers la neutralité de la TVA, tant demandé », a-t-il dit. Sur un autre volet, Alj a noté que la CGEM a favorablement accueilli les mesures visant à rendre plus compétitif le secteur industriel, par la baisse de l'IS de 28% à 26% ou encore l'engagement pris à travers une subvention pour le crédit de recherche et développement. La CGEM a pris connaissance des projets sociaux d'envergure que porte l'Exécutif en cette année 2022, notamment le chantier de la généralisation de la protection sociale, a-t-il soutenu, notant qu'en termes de financement, la Confédération a émis ses recommandations relatives à la structuration du Fonds Mohammed VI pour l'investissement dont la mise en œuvre est prévue pour bientôt. Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, a pour sa part, présenté les principaux enjeux pour le développement du secteur privé, citant dans ce sens la promotion du « made in Morocco » à travers un changement des codes de la commande publique et une refonte de la fiscalité, et la création d'un mécanisme d'accompagnement intégré, dédié aux PME (petites ou moyennes entreprises) et ETI (entreprise de taille intermédiaire) marocaines, notamment pour l'export. Il s'agit également de mettre en œuvre les outils du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, abondé par l'Etat, les investisseurs institutionnels et/ou privés, a-t-il relevé. Il est aussi question, a-t-il poursuivi, d'encourager l'entrepreneuriat, de créer un écosystème de start-ups et l'innovation, œuvrer pour l'implémentation des recommandations du NMD et de la loi-cadre sur la fiscalité à l'horizon 2025, en plus d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale d'inclusion financière.