La ministre de l'Economie et des Finances Nadia Fettah Alaoui a souligné, jeudi à Casablanca, la nécessité de faire confiance aux forces vives du Royaume pour assurer une relance dynamique de l'économie nationale. « Nous devons avoir confiance dans les forces de notre pays, hommes et femmes, pour sortir de cette crise plus forts et pour une relance dynamique de notre économie », a déclaré Nadia Fettah Alaoui dans une déclaration à la presse en marge de la réunion du Conseil National de l'Entreprise (CNE) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
A cette occasion, la ministre a mis en avant l'esprit constructif et la mobilisation de la CGEM pour soutenir tous les secteurs touchés par la crise économique, ainsi que les efforts des opérateurs marocains qui ont fait preuve de flexibilité, d'innovation et de créativité permettant d'avoir des « discussions sereines ».
« Si nous avons ce type de discussions et ce luxe de se projeter à court, moyen et long termes, c'est que notre pays, sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a bien géré la crise sanitaire », a-t-elle relevé évoquant les performances du Maroc en termes de campagne de vaccination, qui place le royaume parmi les pays « les plus performants au monde ».
La ministre a également indiqué que cette rencontre était l'occasion pour la CGEM d'échanger sur les volets de la Loi de finances 2022, les priorités communes et les difficultés rencontrées par certains secteurs à même de trouver des solutions aux répercussions de la crise sanitaire.
Pour sa part, le président de la CGEM, Chakib Alj, a relevé que l'élaboration de la Loi de finances 2022 était sans aucun doute « un processus laborieux » compte tenu du contexte national, marqué par les élections, mais aussi en raison du manque de visibilité lié à la situation épidémiologique. A cet effet, le président de la Confédération s'est félicité des signaux positifs envoyés par le gouvernement au secteur privé, notamment l'annonce par le chef du gouvernement de « l'apurement du stock de crédit TVA de 13 milliards de dirhams (MMDH) d'ici avril 2022 ».
S'agissant de l'investissement privé, dont la part est amenée à doubler d'ici 2035 conformément aux orientations du Nouveau Modèle de Développement (NMD), la Loi de finances 2022 prévoit la baisse de 100 à 50 millions de dirhams du plafond des conventions d'investissement bénéficiant de l'exonération TVA et droits de douane, a-t-il relevé, évoquant également le barème de l'abattement de 70 % sur les plus-values de cession d'actifs au cours de l'exercice 2022, sous condition de réinvestissement.