Le 42ème Sommet du Haut Conseil de Coopération du Golfe (CCG) s'est tenu ce mardi, dans la ville Al 'Ula, dans le nord-ouest de l'Arabie Saoudite avec la participation des dirigeants de ses Etats membres, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Sultanat d'Oman, le Koweït, le Qatar et le Bahreïn. Le sommet a réaffirmé ses positions et ses décisions fermes en faveur du Sahara marocain et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Royaume du Maroc et de son intégrité territoriale. C'est ce qui ressort de la déclaration finale, lue par le Secrétaire général du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe, Nayef bin Falah Al-Hajarf, à la fin des travaux de ce quarante-deuxième sommet du CCG. La déclaration a en outre, salué la résolution n°2602 du Conseil de sécurité du 29 octobre 2021 concernant le Sahara marocain. Le Conseil suprême a également souligné l'importance du partenariat stratégique spécial entre le Conseil de coopération et le Royaume du Maroc ainsi que sa mise en œuvre effective. Le Haut Conseil du CCG constitue la plus haute autorité et est composé des dirigeants des six Etats. Il se réunit de manière périodique (annuelle) et s'est engagé au cours de sa 42ème session dans sa cinquième décennie d'exercice. Placé sous le signe de l'« espoir de voir les décisions du Sommet des dirigeants des pays du Conseil aboutir à l'impulsion de l'action commune pour renforcer la sécurité et la stabilité de la région du Golfe », le sommet n'avait jamais depuis 2017, réuni autant de sommités dirigeantes. Par ailleurs, le prince héritier d'Arabie saoudite a déclaré mardi lors de ce sommet arabe du Golfe que les programmes nucléaires et de missiles de l'Iran devraient être traités « sérieusement et efficacement » dans le cadre des efforts mondiaux pour raviver un pacte nucléaire avec Téhéran. Le prince héritier Mohammed bin Salman, s'exprimant avant une session à huis clos du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), a déclaré que Riyad, qui a lancé ses propres pourparlers directs avec l'Iran, soutenait la résolution du conflit par le dialogue. Pour les Emirats arabes unis (EAU) c'est Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des EAU et Emir de Dubaï, qui a conduit la délégation des EAU au sommet. Il avait été reçu en Arabie Saoudite par le prince héritier en personne, qui a également accueilli l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa de Bahreïn et le prince héritier du Koweït, Mishaal Al Jaber Al Sabah à leur arrivée à Riyad. Les notes de clôture lues par le secrétaire général du CCG, ont souligné l'importance des efforts conjoints des Etats du Golfe pour faire face aux menaces et éviter les conflits régionaux et internationaux. « Les Etats membres du CCG considèrent que toute attaque contre l'un d'entre eux est une attaque contre eux tous, et tout danger qui menace l'un d'eux les menace tous », a-t-il déclaré. Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, s'était rendu dans les Etats du Golfe avant le sommet dans le cadre d'une tournée visant à souligner la solidarité alors que les puissances mondiales cherchent à raviver un pacte nucléaire avec l'Iran, dans un contexte d'incertitude croissante du Golfe quant au rôle des États-Unis dans la région. Le nouveau président iranien, un dur des durs, a déclaré que sa priorité en matière de politique étrangère serait d'améliorer les relations avec les voisins du Golfe. Le SG Nayat Al-Hajraf a déclaré à la télévision saoudienne avant le sommet que l'Iran devrait d'abord « offrir des indications de bonnes intentions ». Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré plus tôt que le sommet intervenait à un moment délicat et sensible, la sécurité de la région étant un point clé à l'ordre du jour.