Mohamed Ben Salmane, Prince héritier d'Arabie saoudite et Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani. La réconciliation L'Arabie saoudite et le Qatar ont convenu de rouvrir leur espace aérien et leurs frontières maritimes à partir d'hier, lundi 4 janvier, ont annoncé des responsables koweïtiens. Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Ahmad Nasser Mohammed al Sabah, a déclaré lundi à la télévision d'Etat que sur recommandation de l'émir du Koweït, Cheikh Nawaf al Ahmad al Sabah, il a été convenu d'ouvrir les frontières aériennes et maritimes à partir d'aujourd'hui ( lundi) entre l'Arabie saoudite et le Qatar ». L'accord final était le fruit d'une discussion entre l'émir du Koweït, l'émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad Al Thani et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman. Cette percée diplomatique précède la tenue de la réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG) aujourd'hui, en Arabie saoudite. Des représentants de Bahreïn, du Koweït, d'Oman, du Qatar, d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis (EAU) assisteront à l'événement. L'émir du Qatar également. Il a reçu une invitation officielle du Roi d'Arabie saoudite et ce sera donc sa première visite dans le pays après trois ans de blocage. Dans un communiqué, Ben Salmane a déclaré que le sommet se concentrerait sur « l'unité et la cohésion » régionales, selon l'Agence de presse saoudienne (SPA). « A travers [le sommet], les espoirs du roi [saoudien] et de ses frères, les dirigeants du (Conseil de coopération du Golfe), pour l'unité et la cohésion se traduiront en affrontant les défis de la région », rapporte SPA. Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré lundi à CNN que le gendre et conseiller principal du président Trump, Jared Kushner, avait aidé à négocier la réouverture entre les deux pays et était également attendu au sommet de mardi pour assister à une cérémonie marquant cette réconciliation. L'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Egypte et les Emirats arabes unis ont rompu leurs relations avec le Qatar en 2017, l'accusant de soutenir le terrorisme et de déstabiliser la région. Le Qatar – qui partage sa seule frontière terrestre avec l'Arabie saoudite – a rejeté les accusations, les qualifiant de « injustifiées » et « sans fondement ».