Dans le cadre de la collaboration militaire entre les Etats-Unis et le Maroc, le porte-avions « Harry S. Truman » et son groupe de combat ainsi que la frégate de classe Sigma de la Marine royale marocaine, « Allal Ben Abdallah » (F 615) ont effectué des manœuvres militaires. L'exercice portait sur le transit par le détroit de Gibraltar afin de pénétrer dans la mer Méditerranée et ce, à l'occasion d'un déploiement régulièrement programmé dans la zone d'opérations de la sixième flotte nord-américaine, rapporte le média espagnol La Razon dans son édition du jour. Le transit avec la frégate F165 « Allal Ben Abdallah », selon des sources militaires américaines, a eu lieu après que le porte-avions, de la classe Nimitz et son groupe d'attaque qui l'accompagne, eurent atteint la zone d'opérations de la sixième flotte nord-américaine. Ils avaient quitté les Etats-Unis à partir de la base navale de Norfolk, Virginie et Mayport, Floride, le 1er décembre dernier. « Ce fut une belle expérience pour notre équipe de naviguer aux côtés de la Marine royale marocaine. Aujourd'hui, notre groupe aéronaval a démontré une fois de plus sa polyvalence pour améliorer l'interopérabilité avec des partenaires partageant les mêmes idées dans le cadre de la formation et des opérations dans le monde réel », a déclaré le contre-amiral Curt Renshaw, commandant du groupe aéronaval. Et d'ajouter: « Avec nos partenaires marocains, nous partageons certainement l'objectif de promouvoir les conditions de sécurité et de stabilité maritimes dans la région et de dissuader ou de contrer ceux qui menacent la sécurité partout dans le monde ». Dans la zone d'opérations de la sixième flotte, « Harry S. Truman travaillera aux côtés des forces maritimes alliées et associées, en se concentrant sur les efforts de coopération en matière de sécurité dans le théâtre pour promouvoir la stabilité régionale », a-t-il encore dit, notant que le partenariat avec la marine marocaine à travers le détroit de Gibraltar démontre le solide partenariat maritime avec Rabat et l'attachement au droit international. Cela étant, les éléments du groupe de frappe, commandé par le contre-amiral Curt Renshaw, comprennent le vaisseau amiral « Truman », commandé par le capitaine Gavin Duff, les neuf escadrons du Carrier Air Wing (CVW) 1, commandés par le capitaine Matthew Barr, le personnel du Carrier Strike Group et le croiseur de classe Ticonderoga USS San Jacinto (CG 56), commandé par le capitaine Chris Marvin. De plus, le groupe d'attaque comprend des destroyers de missiles guidés Destroyer Squadron (DESRON) 28, commandés par le capitaine Todd Zenner qui comprennent, « USS Bainbridge » (DDG 96), « USS Cole » (DDG 67), « USS Gravely » (DDG 107 ) et » USS Jason Dunham » (DDG 109); ainsi que la frégate de classe Fridtjof-Nansen de la Marine royale norvégienne « HNoMS Fridtjof Nansen » (F310). « Nos marins sont toujours prêts à fournir des capacités de mission flexibles, allant du soutien aux opérations de sécurité maritime et aux capacités de réponse aux crises, à l'augmentation de la coopération en matière de sécurité dans le théâtre et à la fourniture d'une présence navale avancée dans les zones d'opération de la flotte », a déclaré le capitaine Gavin Duff, souligant: « Nous sommes prêts à nous intégrer parfaitement, que ce soit avec d'autres navires, dans le ciel ou à travers les mers ». Un think-tank espagnol se disant spécialisé dans les questions de défense s'était intéressé, dans un publié de fin avril dernier, à l'effort de modernisation des Forces Armées royales. Dans son étude intitulée « Le Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire sur l'Espagne », les experts de l'Institut s'attendent, à ce que Rabat joue un rôle prépondérant d'incontournable entre le Nord de la Méditerranée et l'Afrique subsaharienne. Pour leur part, les Etats Unis, de leur côté, voient de manière positive le renforcement régional du Maroc, face aux puissances européennes, car il représente pour eux, une alternative solide, comme garant de la sécurité régionale. Les experts de l'Institut de Sécurité et de Culture espagnol en conclusion de leur charabia ont tout de même eu l'audace de reconnaître que «l'armée marocaine d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle de l'incident de l'îlot Leïla en 2002 ».