La Tunisie a été rappelée à l'ordre, vendredi, par les ambassadeurs des pays membres du G7 et de l'Union européenne (UE). Signant un communiqué commun, il appellent à un retour « rapide » aux institutions démocratiques dans le pays, dans une critique ouverte faite au président Kais Saied qui s'est posé en seul détenteur du pouvoir et un geste qui a été qualifié de « coup d'Etat » par l'opposition. La communiqué a été publié par les Etats-Unis et tous les pays du G7 et les membres de l'Union européenne l'ont signé dans un geste qui sonne en Tunisie comme une mise en garde. Nous « soutenons fermement le peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente », ont-ils commencé par écrire. Les pays signataires ont affirmé qu'ils sont prêts à aider la Tunisie et à continue à la soutenir mais ont mis des conditions. x Publicité « Nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l'ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent », ont indiqué les ambassadeurs de France, d'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, d'Italie, du Japon, du Royaume-Uni ainsi que celui de la délégation de l'Union européenne en Tunisie. Et d'insister sur le processus politique « impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis » et cela « pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratiques, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif ». Les ambassadeurs voient d'un mauvais oeil le tour de force adopté par le président Kais Saied calquant le modèle de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, sauf que les Occidentaux, la Tunisie est un pays plus stratégique que l'Algérie, un pays gouverné par les militaires et où le combat est perdu d'avance. Les Occidentaux ont estimé que le retour au fonctionnement des institutions dans le pays permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie, ont-ils avancé en mettant en garde contre un projet annoncé dans la presse, qui soutient que Kais Saied pourrait annoncer le 17 décembre, la suspension du Parlement et une nouvelle Constitution pour le pays.