La 25e Coupe d'Afrique des Nations de Handball qui devait être organisée au Maroc en 2022, et qui a finalement été reportée, subit les pressions de l'Algérie qui a décidé de boycotter cette compétition à cause de sa politique hostile au royaume. Mêlant politique au sport, Alger a fait pression sur l'institution sportive et prouve une fois de plus son rôle dans le conflit du Sahara. La nouvelle était attendue, l'Algérie qui a multiplié ses actes hostiles contre le Maroc depuis 2020, allant jusqu'à rompre ses relations diplomatiques et de tenter de lui faire chantage au gaz, a annoncé son boycott de la compétition étant donné qu'elle doit se dérouler notamment dans le Sud marocain, ce qui constituerait une entorse à sa politique proséparatiste dans la région. En effet, en tant que pays hôte du groupe séparatiste sahraoui, connu sous le nom de polisario, et parrain financier, politique et diplomatique de cette milice, le régime militaire gouvernant en Algérie a décidé de sanctionner les joueurs algériens en les privant de disputer cette compétition dans laquelle ils sont connus pour exceller. La décision de politiser la compétition, à cause de ses convictions propres, ne s'est pas arrêtée là. L'Algérie a également introduit un recours auprès du Secrétariat de la Confédération Afrique de Handball (CAHB), et a fait pression pour influencer cette compétition. Cette conspiration et cette manipulation de l'Algérie au sein de l'instance sportive africaine pour faire valoir sa position politique sur le dossier du Sahara s'est traduite par deux décisions qui ont été rendues jeudi. Et bien que l'instance n'ait pas révélé les auteurs et les explications qui conviennent pour motiver ces décisions, la coïncidence des faits semble laisser peu de place à d'autres hypothèses. « Suite aux recours enregistrés au Secrétariat de la Confédération Afrique de Handball (CAHB) après le tirage au sort, le Comité exécutif, réuni en session extraordinaire » par visioconférence, « a pris une mesure de report » au-delà du mois de janvier 2022, a annoncé l'institution dans une missive adressée aux Fédérations participantes, alors que la CAN de Handball est censée se tenir du 13 au 23 janvier 2022. Le Conseil de la Confédération « procèdera à un examen approfondi du dossier » au cours d'une session prévue le 28 décembre, a signé le Secrétaire général, Charles Omboumahou, sans mentionner les raisons du report ni les auteurs des supposés recours. Avant cette annonce la CAHB a publié un autre communiqué, qui annonçait l'annulation du tirage au sort ayant eu lieu mercredi à Abidjan, encore une fois, sans avancer de raison pour expliquer les motivations de cette décision. Et cette omission volontaire semble indiquer qu'il y a anguille sous roche. Néanmoins, le nouveau tirage au sort reste très attendu par tous les participants, et il se fera toujours en l'absence de l'Algérie qui a une fois de plus versé dans la manipulation politique et nage contre-courant. Que l'Algérie participe ou non à la compétition, elle se tiendra bien dans les provinces du sud marocaines. Ce geste politique et antisportif prouve deux choses, c'est que les généraux algériens sont prêts à sacrifier et sanctionner les joueurs pour faire passer leur agenda et continent d'isoler l'Algérie, comme la Corée du Nord, une comparaison relevée par le président algérien lui-même. Deuxième chose, c'est la nouvelle preuve de l'implication négative et contreproductive de l'Algérie dans le dossier du Sahara. Pour rappel, l'Algérie a toujours nié son implication dans le conflit bien que ce soit à l'initiative de ce pays que le mouvement séparatiste sahraoui au Maroc a été créé, un an après la Marche Verte qui a chassé le colonisateur espagnol du Sahara marocain. Et face au rejet par le Conseil de sécurité de son statut d'« observateur » qu'elle revendique dans le dossier, et sa classification comme partie prenante au conflit, l'Algérie tente de compliquer la tâche au nouvel émissaire onusien, Staffan de Mistura. L'Algérie a en effet annoncé son rejet définitif du processus politique onusien matérialisé par le format des tables rondes initiées à Genève par l'ancien émissaire Horst Kohler. Une décision qui n'aura pas modifié le contenu de la dernière résolution du Conseil de sécurité. Depuis, les séparatistes du polisario ont également suivi le pas pour encore plus pression.