Le comeback d'Abdelilah Benkirane sur le devant de la scène politique à la tête au PJD n'est pas une surprise en soi on sentait venir. L'ancien chef du gouvernement a donc été élu en bonne et due forme secrétaire général du PJD, hier samedi sans que personne n'en ait à redire. Lors de ce congrès extraordinaire qui s'est tenu à Bouznika et en son absence, Benkirane a été élu avec une large majorité de 89%, pour 1 012 voix sur les 1 250 inscrits; contre 221 voix pour Abdelaziz Omari et 15 voix pour Abdellah Bouano. Six candidats briguaient la tête du secrétariat général du parti pour la succession de Saad Dine El Otmani, Abdelilah Benkirane, Abdelaziz Omari, Abdellah Bouano, Jamaâ El Mouatassim, Idriss Azami El Idriss et Mohamed El Hamdaoui. In fine, l'histoire écrira que ce fut Abdelilah Benkirane qui a été élu secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), lors d'un congrès extraordinaire en ce 30 octobre. Au côté frondeur voir même rebelle de la chose notera, lors des discussions et de la délibération qui ont duré tout de même cinq heures, la véhémence à l'encontre de Benky des pro Abdelaziz Omari, on nommera les Najib Boulif et Bassima Hakkaoui et à un degré moindre Reda Boukmazi qui ont appelé à ne pas voter Benkirane mais Omari. Sinon au cours des 70 interventions le nom de Benkirane est revenu à chaque fois, selon les sources de Hespress. Le programme du congrès extraordinaire du parti, tenu donc, en présence des membres du Conseil national avec la participation du reste des congressistes à distance à partir des sièges provinciaux et régionaux. Il a comporté en outre la présentation et l'adoption du projet portant report du 9ème congrès national d'une année, une option en guise de premier test pour Benkirane, qu'il avait publiquement rejetée en direct et sur sa page Facebook. Les membres du secrétariat général du PJD, à leur tête le secrétaire général de cette formation, avaient décidé de présenter leur démission collective, appelant à hâter la tenue d'un congrès national extraordinaire. Un communiqué du secrétariat général du parti avait souligné que la décision de démission intervenait dans le cadre de sa « pleine responsabilité politique dans la gestion de cette étape ». La primeur quant à cela est pour Hespress. La proposition de reporter la conférence pour une période d'un an n'aurait reçu que le soutien des membres du Secrétariat Général et du Conseil National, pour le reste des conférenciers représentant les 80 directions régionales, ils avaient un avis différent, puisqu'ils ont rejeté la proposition par 901 voix contre 374 voix pour. A l'issue de ce vote, Benkirane, qui s'est dit malade, dans une première réaction vidéo à partir de son petit coin à son domicile et en tant que nouveau Secrétaire générale à la tête du PJD, n'a pas caché sa satisfaction, voire sa joie jusqu'à dire à ses partisans en « se permettant de ne pas être modeste » qu'il y avait énormément de travail pour reconstruire et il a appelé au rassemblement et qu'il fallait des «"Stars", déclarant de ses éternelles gasconnades, « Il ne faut pas croire que je suis le messie, ni le footballeur Messi. Les choses ne sont plus celles d'avant, autant dire, que l'on ne va pas « reconstruire le passé » avec les grands hommes de l'époque ». Ce dimanche, le Conseil national du PJD qui est tout soumis au nouveau maître des lieux, validait, la liste du nouveau secrétariat général proposée par Abdelilah Benkirane. Benky a fait du neuf avec du vieux et on retrouve dans l'équipe appelée à mener à bien les affaires du PJD et surtout les redorer des noms qui pour la plupart avaient conduit à la situation actuelle du parti de la lampe, comme des Khalfi, Choubani, Benkhaldoune, Chikhi, Mae Elainine, Boukariî qui en prenant de l'âge (ex boss de la chabiba du PJD) a pris du galon pour avoir accompagné Benky tout au long la période de l'écart volontaire du leader islamiste.