Le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) et de la Communauté nationale à l'étranger, a soudain frémi ce dimanche et a déclaré groggy dans un communiqué, quant à la résolution 2602 du Conseil de Sécurité, votée qu'on se le dise, par 13 voix et deux abstentions, que « l'Algérie exprime son profond regret quant à l'approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par le texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing de certains membres influents dudit Conseil ». Il n'est pas dit si le Maroc en fait partie c'est déjà ça. L'avis d'Alger dans l'affaire n'ayant pas compté mais alors, pas du tout, les jérémiades écrites se sont poursuivies une à une toute de désolation et de regrets et ce passage est des plus significatifs quant au parti pris de l'Algérie dans le conflit. On ne sait ici si, c'est le MAE d'Alger ou de Tindouf qui s'exprime mais c'est du tout comme, « cette résolution partiale qui a pour but de conforter les prétentions exorbitantes de l'Etat occupant dont elle encourage l'intransigeance et les manœuvres visant à entraver le processus de décolonisation du Sahara ». Et de sommer le nouvel envoyé personnel du SG de l'ONU, sans citer son nom bien sûr, de faire ceci et cela et surtout d'occulter toutes les résolutions depuis 2007. Malheureusement pour le MAE algérien, Saffan de Mistura n'est pas aux ordres d'El Mouradia. Alger dit encore sa rage en menaçant la communauté internationale « toute démarche qui ignore le droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste dangereuse et ne fera qu'ajouter un surcroît de tension et d'instabilité dans la région ». A qui Alger fait allusion en désignant le peuple sahraoui ? à celui libre, qui se trimballe et vit comme bon lui semble dans ses provinces du Sud du Royaume ou à celui qu'elle séquestre dans des camps de concentration à Tindouf sans aucune liberté de mobilité aucune d'un camp à l'autre. Que le MAE se pourvoit dans un tel communiqué veut dire tout simplement que l'on manque pas de toupet à l'est de L'Eden, la communauté internationale n'est pas dupe et, elle lui a fait savoir, à travers cette journée de vendredi qui restera en travers de la gorge d'Alger. Le MAE Ramtane Lamamra a un long chemin à parcourir diplomatiquement avant de prétendre à mieux faire. En attendant, il est sous le coup de colère d'un président dont par décence, on ne saurait prononcer le nom. Il est comme qui dirait, que des sièges vont bientôt sauter du côté d'El Mouradia.