Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a coupé la voie à une médiation internationale visant à apaiser les tensions entre le Maroc et l'Algérie, soulignant que son pays « n'acceptera aucune médiation avec le Maroc pour rétablir les relations entre les deux pays ». Dans un entretien accordé aux médias locaux, Tebboune a estimé que l'Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc dans le contexte de ce qu'il a qualifié de persistance des « actes hostiles » de Rabat à l'égard d'Alger. Interpellé sur la nature du conflit entre le Maroc et l'Algérie, le président algérien a traité le Maroc d' « agresseur » tout en restant prisonnier des pensées compulsives des responsables algériens vis-à-vis du Royaume. « Il ne faut pas assimiler la victime au bourreau et mettre sur le même pied d'égalité l'agressé et l'agresseur. Nous n'avons rien dit qui affecte l'intégrité territoriale du Maroc. Il y avait des précédents d'hostilité contre l'Algérie en 1963, immédiatement après l'indépendance de la France », a-t-il dit. Les déclarations du président Tebboune interviennent à un moment où l'Algérie continue de recevoir, financer et armer le Front séparatiste Polisario depuis des décennies. Dans sa sortie médiatique irresponsable, Tebboune a considéré que « le Maroc abritait des terroristes et leur apportait son soutien pour frapper l'Algérie ». « Chaque année ou deux, il y avait des actes hostiles contre l'Algérie », selon ses termes. Tebboune a mis en garde contre toute éventuelle agression contre son pays, soulignant que l'Algérie ne s'arrêterait pas à ce moment-là. « Qui nous cherche nous trouvera. Nous sommes un peuple résistant et nous connaissons la valeur de la guerre et de la poudre à canon poudre tout comme nous connaissons la valeur de la paix. Celui qui nous agressera regrettera le jour où il est né », a-t-il poursuivi. L'option de la guerre est possible Commentant les déclarations de Tebboune, le politologue spécialiste du Sahara, Boujumaa Benyahu, a relevé que « les déclarations du président algérien ont commencé à prendre une nouvelle direction qui peut conduire à une guerre avec le Royaume ». Il a dans ce sens noté que « l'option de la guerre est devenue très possible avec l'intensification des discours de la présidence algérienne ». L'expert a expliqué, dans une déclaration à Hespress Ar, que « l'Algérie connaît une gestation difficile en raison de ses problèmes internes et de l'obscurité des perspectives extérieures ainsi que la diminution des marges de manœuvre et de mouvement ». « Les généraux au pouvoir en Algérie cherchent une issue à la crise en poussant toute la région dans une fournaise de guerre », prévient le politologue. « Tebboune essaie de gérer la crise interne en attaquant le Maroc et en l'accusant d'être à l'origine de tous les problèmes dont souffre le peuple algérien », explique Benyahu notant que « l'Algérie se prépare à l'option de la guerre à cause de l'isolement du régime militaire et l'incapacité à trouver des solutions à la crise interne ». L'analyste estime que « la situation intérieure en Algérie est sur le point d'exploser, donc le régime cherche une issue à cette crise, qui s'amplifie au fil des jours », affirmant que « le Maroc est en train de progresser vers plus de développement et de prospérité ».