Tirée par une croissance de la demande intérieure de 16,7% au deuxième trimestre de l'exercice en cours, le PIB marocain a crû de 15,2% durant le deuxième trimestre de 2021, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). L'arrêté des comptes nationaux fait ressortir une croissance de l'économie nationale à 15,2% au deuxième trimestre contre une forte baisse de 14,2% durant le même trimestre de l'année précédente, indique HCP. « Tenant compte de la hausse de 14,5% des impôts sur les produits nets des subventions, le Produit intérieur brut (PIB) en volume a enregistré un rebond de 15,2% durant le deuxième trimestre 2021 au lieu d'une récession de 14,2% une année auparavant », explique le HCP. Dans une note d'information sur la situation économique nationale au cours du 2e trimestre, le statisticien du royaume impute ce rebond à une forte hausse de 18,6% de l'activité agricole et de 14,8% des activités non agricoles. Il n'en demeure moins que la demande intérieure a fortement participé dans cette forte reprise de la croissance Principal moteur de croissance au Maroc, la demande intérieure a progressé de 16,7% au deuxième trimestre au lieu d'une baisse de 12,7% la même période de l'année 2020, affirme le HCP, précisant qu'elle a contribué pour 18,2 points à la croissance économique nationale au lieu d'une contribution négative de 13,8 points, indique le HCP dans ladite note. Reprise de la consommation Relevant que la croissance de la demande intérieure (avec ces deux composantes celle de la consommation et celle de l'investissement, Ndlr) a été réalisée dans le contexte d'une inflation maitrisée et d'une aggravation du besoin de financement de l'économie nationale, les économistes du HCP ont détaillé les évolutions de chacune de ses composantes. Ainsi, ils relèvent que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 15,2% au lieu d'une baisse de 16,8%, contribuant pour 8,5 points à la croissance au lieu d'une contribution négative de 9,8 points. Ce qui semble pour logique étant donné que les dépenses des ménages et des administrations avaient chuté durant le deuxième trimestre de 2020. En effet, selon ladite note la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 4,8% au lieu de 3%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu de 0,6 point. De son côté, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une hausse de 28,9% au lieu d'une forte baisse de 15,1%, avec une contribution à la croissance de 8,6 points au lieu d'une contribution négative de 4,7 points, durant le même trimestre de l'année précédente. Croissance de 13,3% de la consommation finale Par ailleurs, le HCP relève que les exportations ont affiché une hausse de 25,6% durant le deuxième trimestre 2021 au lieu d'une baisse de 32,3%, avec une contribution à la croissance de 7,7 points au lieu d'une contribution négative de 12,7 points. Pour leur part, les importations de biens et services ont augmenté de 27,2% au lieu d'une baisse de 25,7%, avec une contribution à la croissance négative de 10,7 points au lieu d'une contribution positive de 12,4 points une année passée. Ainsi, les échanges extérieurs de biens et services ont continué à dégager une contribution négative à la croissance, se situant à 3 points au lieu de 0,4 point le même trimestre de l'année précédente, fait savoir le HCP. Sur le même registre négatif, ladite note fait aussi état d'une aggravation du besoin de financement de l'économie, passant de 1,3% du PIB à 2,9%. Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 16,8% au lieu d'une baisse de 14,6% et l'augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 44,9% au lieu de 22,9%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 17,2% au lieu d'une baisse de 12,2% durant le deuxième trimestre de l'année 2020. Compte tenu de la hausse de 13,3% de la consommation finale nationale en valeur au lieu d'une baisse de 10,8% enregistrée une année auparavant, l'épargne nationale s'est située à 30,5% du PIB au lieu de 27,7%. L'économie marocaine a enregistré tout de même l'un des ratios d'investissement brut les plus élevés de par le monde (+ de 30%). En effet, l'investissement brut a atteint 33,4% du PIB au lieu de 29% durant le même trimestre de l'année précédente, fait savoir la note. A noter que la note de cadrage du PLF 2022 table sur un taux de 3,2%.