Les partis devant composer la future majorité gouvernementale sont enfin connus. Le Chef du gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, accompagné des secrétaires généraux des partis du PAM et de l'Istiqlal, Abdellatif Ouahbi et Nizar Baraka, a annoncé que la coalition gouvernementale va être composée du trio de tête lors du scrutin législatif du 8 septembre. Moins de dix jours après le lancement des tractations officielles le 13 septembre, le Chef du gouvernement désigné Aziz Akhannouch a rapidement fixé l'ossature de son équipe. Le parti vainqueur lors des législatives, qui n'est autre que le RNI, ne s'est pas compliqué la tâche en choisissant de s'allier à ses deux suiveurs pour composer la plus confortable des majorités possibles selon les résultats. Ainsi, la coalition RNI-PAM-PI aura avec les 102 sièges du premier, les 86 autres du deuxième et les 81 du troisième, une majorité absolue de 269 sièges sur 395 à la Chambre des représentants. Le Chef du gouvernement, qui a insisté à relever que les profils qui proposés au Roi Mohammed VI ne manqueront pas de compétence, de crédibilité et d'honnêteté on ne peut plus nécessaires pour l'exercice de leurs responsabilités, a cédé la parole à ses alliés pour apporter de l'eau au moulin de la coalition. Ouahbi veut lever l'injustice subie par les Marocains Abdellatif Ouahbi, qui a, contrairement aux autres chefs de file de la désormais majorité, improvisé son intervention, a insisté sur « la nécessité, dans la conjoncture actuelle, de former un gouvernement fort et homogène, capable de répondre aux grandes attentes et aspirations économiques, celles relatives aux libertés et sociales des citoyens « . Le conducteur du tracteur a mis en avant volonté commune des partis formant la majorité gouvernementale de mettre en place un programme cohérent qui répond à toutes les questions qui se posent. « Nous sommes censés être un modèle de gouvernement fort et homogène qui œuvre sur tous les fronts pour sortir le Maroc de sa crise« , a-t-il déclaré. « Nous allons créer un gouvernement harmonieux et solidaire dans ses positions et dans son comportement, qui traite les dossiers avec une responsabilité conjointe et affronte les problèmes et ne les ajourne pas », a relevé Ouahbi faisant allusion au manque d'homogénéité de la coalition sortante. Et d'ajouter : « Nous travaillerons ensemble en toute clarté et franchise afin de sortir le Maroc de sa crise, et nous travaillerons à lever l'injustice sociale et économique dont souffrent les Marocains et nous nourrirons de l'espoir pour eux. » Baraka insiste sur l'homogénéité de la coalition Le SG du Pi, Nizar Baraka, a appelé, pour sa part, à l'élaboration d'un programme de réforme globale « tenant compte des engagements des programmes électoraux de ses partis« , soulignant ainsi la nécessité de faire de l'étape de la formation du nouveau gouvernement un moment déterminant et approprié pour une interaction positive avec les aspirations et les attentes des citoyens, pour la restauration de la confiance dans les institutions et pour l'édification de l'avenir sur la base des orientations du rapport sur le nouveau modèle de développement (NMD). Pour la réussite de l'action gouvernementale et de cette étape essentielle pour notre pays, affirme le SG de l'Istiqlal, celui-ci travaillera dur, en réponse à la forte volonté des citoyens, en vue de créer une alternative innovante et une vision claire pour l'avenir, de même qu'il mobilisera toutes ses capacités, son bagage intellectuel, son référentiel de l'égalitarisme et l'expérience accumulée en matière de gestion de la chose publique, locale et nationale. Il a également fait part de la disposition de son parti à « contribuer au développement démocratique de notre pays, à l'élaboration et à la maturation des options, des visions, des programmes et des politiques susceptibles de garantir le succès des projets de réforme menés par le Roi Mohammed VI« . Ne manquant pas de saluer l'adhésion du PI à « cette alliance gouvernementale issue des urnes et qui constitue aujourd'hui l'alternative politique et démocratique élue pour mener la prochaine étape« , Baraka a précisé que l'Istiqlal attend avec impatience l'émergence d'un gouvernement fort et harmonieux, dont « la performance sera marquée par l'homogénéité, la coopération, l'efficacité, une vision d'avenir et par une forte volonté de changer et de rompre avec les politiques ayant atteint leurs limites« . Baraka s'est félicité de l'approche adoptée par les partis de la coalition qui ont préféré annoncer leur alliance avant de passer à l'étape du partage des portefeuilles ministériels.