La pandémie n'a pas empêché les Marocains de planifier leurs vacances d'été. Ils ont fait le choix de voyager à nouveau tout en respectant les mesures préventives mises en place par les pays concernant la pandémie du coronavirus. Voyager, bien sûr, c'est aussi chercher un logement. Des milliers de Marocains proposent des logements à travers Airbnb pour des séjours de courte durée, cependant tous ne sont pas bons à prendre, en témoignent nombreux voyageurs qui ont tenté l'expérience. Alors que certains adorent passer par les agences de voyages et réserver des chambres d'hôtel, d'autres aiment découvrir les villes à travers des hébergements situés dans des quartiers branchés et authentiques qui peuvent être réservés via des services comme Airbnb. Cependant, avant de se précipiter pour réserver ce séjour adorable et confortable, il faut se méfier des arnaques en cours de route. Réservations entremêlées, prix exorbitants, hygiène douteuse ou pas de remboursement, Airbnb est mis à mal par de nombreuses plaintes. Contactée par Hespress FR, une mère de famille en a fait les frais, du côté de Tamaris. Désireuse de passer des vacances avec sa famille, la femme en question aurait réservé un Airbnb, en bord de mer, auprès de S, une ressortissante marocaine vivant en France, avant de devoir reporter son séjour à cause d'un soucis de santé, tout ayant payé les frais demandés, au prix fort. Après avoir repris contact avec la loueuse, notre interlocutrice a eu la mauvaise surprise d'apprendre que la propriétaire du Airbnb avait déjà réservé le logement en question tout le reste des vacances sans l'en informer. Cependant, cette dernière a réussi à trouver un autre logement à sa cliente, afin de respecter sa part du marché. Une location bien loin des attentes de la vacancière qui s'est retrouvée loin des commodités dans un appartement a l'état douteux. Notre interlocutrice nous explique qu'elle a tenté de contacter la loueuse mais sans réponse. Dans ce sens, elle a intenté une action en justice afin de tirer au clair cette affaire. Locations fictives, logements désastreux et prix exorbitants L'expérience de cette mère de famille a déjà été vécue par de nombreux vacanciers marocains, dont la plupart se sont plaints sur les réseaux sociaux des nombreuses arnaques Airbnb dont il ont été victimes cet été. La crise sanitaire du coronavirus a poussé plusieurs propriétaires de Airbnb à revoir leurs prix à la hausse, malgré le standard moyen de leurs logements. Ceci dit, parmi eux, des personnes mal attentionnés ne manquent pas d'imagination pour escroquer les vacanciers en proposant des logements imaginaires, notamment dans le nord du Maroc, où nombreux voyageurs ont porté plainte contre un certain loueur pour location fictive. C'est aussi le cas pour les MRE qui sont venus en vacances au Royaume depuis l'ouverture des frontières. Sur les réseaux sociaux, une jeune femme a également dénoncé le manque de commodité dans un studio loué à Martil. « J'ai loué un studio meublé à Martil, au Maroc pour 3 jours de vacances à 1500 dirhams la nuit. Arrivé sur les lieux, une tiers personne m'a remis les clefs. Dans le studio, il n'y avait ni papier toilette, pas de draps, pas de couvertures, pas de serviettes de toilette, pas de produit vaisselle, pas de torchon et j'en passe….J'ai effectué une réclamation auprès d'Airbnb, ils veulent des preuves de l'absence de ces éléments….le comble non??? donc, ils se dédouanes, ne veulent rien savoir. Par contre, pour la facturation, leur service fonctionne à la perfection », explique la vacancière. Un manque de sécurité Un témoignage parmi tant d'autres qui soulève des interrogations sur la sécurité des locations dites Airbnb, puisque la plateforme elle-même met en garde contre ces offres frauduleuses. Cependant, Airbnb ne communique pas le pourcentage exact de fraudes sur son site, mais affirme que les arnaques « sont incroyablement rares », parmi les 2 millions de personnes qui réservent chaque jour, bien que les témoignages suggèrent le contraire. Outre les prétextes et les mensonges bien tissés, certains arnaqueurs n'hésitent pas à offrir des réductions plus qu'alléchantes pour inciter à transférer l'argent via des plateformes externes, souvent non sécurisées Profitant du manque de contrôle et du vide juridique, la grande majorité des loueurs ne déclarent pas leurs opérations sachant qu'il est difficile pour les services du fisc de contrôler des locations quasi-anonymes qui ne nécessitent pas de bail et s'étalent sur des courtes durées. Pour éviter tout incident, le propriétaire devrait fournir un contrat de location. Il garantit la bonne foi de la transaction et permet d'établir un état de lieux qui servira de référence en cas de litige futur.