C'est l'effervescence un peu partout dans le Royaume et pour cause mercredi c'est l'Aïd El Adha dans le Royaume. Les Marocains, célèbrent cette fête sacrée du Sacrifice avec engouement et dévouement malgré un contexte sanitaire des moins évidents. C'est qu'en ce temps de pandémie et de crise sanitaire, on ne savait plus, si on allait ou non fêter Aïd Al Adha. Aussi, ce fut un réel soulagement pour les citoyens que les autorités l'aient maintenu. Mais pour autant de bienveillance, Dame Covid-19 est toujours là, pour dissuader les plus récalcitrants. C'est donc, dans une ambiance particulièrement difficile, à plus d'un titre, que les Marocains s'apprêtent à célébrer cette fête, la crainte du pire, restant réelle car c'est certain, la fête ne sera pas comme celle des autres années. Qu'à cela ne tienne ! La tendance est aux préparatifs pour faire de cet Aïd El Adha particulier une fête. Et pour avoir un aperçu à l'avant-veille de cette fête du mouton on s'en référera à notre reporter photographique Mounir Mehimdate qui a eu la bienveillance mettre en images à Rabat et Salé cette ambiance. Les photos montrant des marchés à bestiaux bondés mais pas que, on imagine volontiers ce qu'ont été les supermarchés, souks..., car c'est une économie informel ou pas, qu'engendre le sacrifice du mouton au Maroc. Par ailleurs, cela devrait être sûrement une opportunité de taille, qui offrirait une bouffée d'oxygène à beaucoup de commerces qui ont souffert ou souffrent des impacts de la pandémie qui les a quasiment mis à plat lors de cette crise qui ne veut pas se terminer. Du tagine au brasero, au grill du barbecue et autres ustensiles de cuisine ou autres outils nécessaires à la cérémonie du sacrifice en passant par les marchands d'épices, d'olives ou l'informel, vente de paille, charbon, oignons que les « ferrachas » de circonstances, tout est bon pour se faire quelques économies. Aussi, les grandes surfaces, marchés et certains marchands ambulants se «frottent les mains». On remarquera au fil de notre lecture photographique qu'une belle majorité de citoyens ne portent pas de masques et on aura beau dire la distanciation sociale, elle n'est illustrée que de nom. Pourtant, ces marchés à bestiaux sont réglementés et placés sous la tutelle des autorités dans les agents tant bien que mal tentent de gérer. Côté citoyen on ne semble pas tellement conscients de la gravité de la situation, car l'engouement l'emporte. Le prix du bélier est cette année plus que relevé. C'est une hausse de 20 à 30% allant de 300 à 1000 dhs par rapport à l'exercice passé selon la race bien sûr (Timahdit, Beni guil, ou Sardi...) et les régions où il se vend. A titre d'exemple, à Mohammedia les prix varient entre 1 800dhs à 3500 dhs. A Ouazzane ils oscillent entre 2000 dirhams et 4000 dirhams. On prétexte des hausses vertigineuses des prix de l'aliment du bétail à cette augmentation qui fait grimacer. Mais malgré ces hausses, il existe une forte demande pour l'achat de la bête à sacrifier. Cela s'est avéré lors de la tournée de notre reporter photographique dans l'un des marchés centraux dédiés à la vente de bétail et au sacrifice de l'Aïd, on a remarqué que les citoyens marocains avaient un grand intérêt à acquérir le bélier de l'Aïd, malgré les prix parfois élevés. Reportage photographique Mounir Mehimdate