L'Arabie saoudite doit commencer à accueillir pour la deuxième année consécutive le pèlerinage du Hajj en comité réduit. Cette année encore, le riche pays pétrolier va être privé d'une manne financière à cause de la pandémie. Ryad avait annoncé début juillet que cette année encore, le plus important pèlerinage musulman allait être réduit à cause de la menace de l'introduction de nouveaux cas porteurs du virus. L'annonce s'est faite dans le sillage de la prolifération du variant Delta qui menace plusieurs pays. Le ministère du Hajj et de la Omra avait ainsi indiqué « les précautions sanitaires les plus strictes » pour éviter les contaminations, étant donné que le Hajj est connu pour être un lieu de condensation de la population, notamment autour de la Kaaba sacrée. Cette année encore, les pèlerins étrangers qui affluent en général en Arabie Saoudite pour effectuer l'un des 5 piliers de l'Islam ne pourront pas se rendre en Arabie Saoudite. Seuls 60.000 résidents du pays vaccinés pourront le faire mais ne pourront pas toucher la Kaaba. Le quota a été revu à la hausse par rapport à 2020 puisque l'année dernière environ dix milles pèlerins ont eu le privilège d'effectuer le Hajj et d'avoir la Mecque à eux seuls, contre 2,5 millions de personnes en 2019. L'Arabie Saoudite se voit privée d'une manne financière, deuxième sources de revenus pour le royaume après le pétrole. Le Hajj a lui seul peut rapporter entre 10 à 15 milliards de dollars à Ryad par an et plus de 40 milliards de bénéfices pour les Hajj et la Omra qui s'effectue tout au long de l'année. Grace au système de restrictions mis en place, l'Arabie Saoudite s'est targuée de n'avoir enregistré aucune contaminations durant le Hajj l'année dernière. L'année dernière, les autorités saoudites avaient mis à la disposition des ambulances médicalisées sur tout le trajet du pèlerinage de la Mecque. En plus de mesures de distanciation sociale strictes, le ministère a introduit une « carte électronique du hajj » qui donne accès sans contact aux campings et hôtels pour les pèlerins et aux transports vers les sites religieux. Les autorités ont également mis place des robots vont être utilisés pour distribuer des bouteilles d'eau sacrée.