Le Maroc est l'un des rares pays de la région MENA a avoir d'un bon œil l'accord de reprise des relations diplomatiques avec Israël. Ils sont 41 % des citoyens Marocains à s'être déclarés favorables à l'accord de normalisation, et la popularité des Etats-Unis sous l'administration de Joe Biden est également très positive dans le royaume. Selon un sondage d'arabbarometer.org, au moins 64% des Marocains estiment que la politique du démocrate Joe Biden est positive. Et depuis octobre 2020, la perception des Etats-Unis s'est nettement améliorée, particulièrement au Maroc, où elle a augmenté de 36 points, contre une augmentation de 17 points en Tunisie et 7 point en Algérie. « Ces points de vue en amélioration sont clairement liés au changement d'administration américaine à la suite des élections de novembre 2020 », indique le réseau de recherche Arab Barometer. À la veille des élections américaines avant la victoire de Biden, le candidat démocrate était préféré par quatre fois plus de citoyens dans six des sept pays interrogés, a ajouté le réseau de recherche. Cela s'est répercuté sur les avis des citoyens de la région puisqu'au Maroc, 39% des citoyens ont estimé que la politique de Joe Biden serait meilleure que celle de Donald Trump. Les Marocains ayant estimé à contrario que ce serait Donald Trump qui aurait de meilleures politiques sont estimé à 9%. Dans les autres pays de la région, les Tunisiens ont été 52% à déclarer penser que les politiques de Biden seraient meilleures pour la région, contre 12% pour Trump serait préférable, en Algérie des résultats similaires on été enregistrés avec 43% des voix exprimées positives à Joe Biden contre 7% pour Donald Trump et 38% en Libye pour Joe Biden contre 10% pour Donald Trump. Concernant l'évlaution des politiques des deux administrations, en octobre 2020, « moins d'une personne sur cinq a évalué les politiques du président Trump comme bonnes ou très bonnes », a indiqué le sondage notant toutefois que le soutien était le plus élevé au Liban (18 %), suivi du Maroc (15 %) et de l'Algérie (12 %), tandis que seulement 7 % en Jordanie et 6 % en Tunisie. Alors qu'en mars et avril 2021, sous l'administration Biden, les chiffres du ressentis des pays de la région MENA ont été revus à la hausse avec les notes sont les plus élevées enregistrées en Libye (47 pour cent) et au Maroc (46 pour cent) et les plus faibles en Algérie (23 pour cent) et au Liban (19 pour cent). Si les citoyens des pays de la région se sont montrés plus favorables à l'administration de Joe Biden, ils n'ont néanmoins pas apprécié les accords de normalisation entre Israël et les différents pays arabes emmenés par Washington, à l'exception du Maroc qui l'a vu d'un bon œil. « les Etats-Unis a récemment mis fortement l'accent sur la normalisation des relations entre les Etats arabes et Israël, et cela n'a pas changé sous Biden. Les récents accords entre les Emirats arabes unis et Israël et Bahreïn et Israël ont été largement rejetés dans la région MENA », indiquent à ce titre les résultat de la recherche. « Au Liban, 20% sont favorables à ces accords alors que moins d'un sur dix le fait dans tous les autres pays interrogés », indique Arab Barometer, ajoutant que la principale exception à cet égard est le Maroc où 41 % des citoyens sont favorables à l'accord « probablement en partie parce que les Etats-Unis. a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental lors de l'annonce de la normalisation ». La publication ajoute par ailleurs qu'il existe un risque que le perception des Etats-Unis par les citoyens de la région à cause des récents événements liés à la Palestine et Israël et au vu du soutien affiché de Washington à Israël. « Compte tenu des sentiments forts à l'égard d'Israël, il est possible que les récentes déclarations et actions de l'administration Biden sur la dernière escalade régionale en mai 2021 aient conduit à un déclin (des avis favorables) vis à vis Etats-Unis, depuis que ces enquêtes ont été menées, mettant ainsi fin à la période d'espoir d'une nouvelle direction pour les Etats-Unis », écrite le réseau de recherche expliquant qu'il reste toutefois trop tôt pour se livrer à de pareilles conclusions.