Lors d'un entretien téléphonique, Joe Biden a réitéré «le soutien américain à la récente normalisation des relations entre Israël et les pays dans le mot arabe et musulman», dont le Maroc. Le nouveau président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont eu, mercredi soir et pour la première fois, un entretien téléphonique durant lequel ils ont convenu de continuer à «renforcer l'alliance forte entre Israël et les Etats-Unis». Selon Jerusalem Post et l'agence Reuters, les deux responsables ont également confirmé «la poursuite de la promotion des accords de paix entre Israël et les Etats de la région», évoquant «la menace iranienne et des défis régionaux». «Biden a affirmé son histoire personnelle d'engagement inébranlable envers la sécurité d'Israël en appelant le Premier ministre israélien Netanyahu», lit-on dans un communiqué de la Maison Blanche, relayé par les deux sources. Il a souligné «le soutien américain à la récente normalisation des relations entre Israël et les pays dans le monde arabe et musulman», tout comme «l'importance de travailler pour faire progresser la paix dans toute la région, y compris entre Israéliens et Palestiniens», a ajouté le communiqué. «C'était une bonne conversation», a déclaré Biden plus tard aux journalistes, alors que le cabinet du premier ministre israélien a qualifié la conversation de «chaleureuse et amicale» et qui a duré près d'une heure. Le Maroc rassuré sur le dossier du Sahara La réaction du nouveau président américain fait suite à celle de son nouveau secrétaire d'Etat. Lors d'un entretien, fin janvier, avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, Antony Blinken a «salué les Accords d'Abraham qui ont été signés ces derniers mois entre Israël, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc». «Il est dans l'intérêt des Etats-Unis de poursuivre ce processus, également sous l'administration Biden», a-t-il insisté, faisant savoir que l'engagement de son pays «en faveur de la sécurité d'Israël est sacro-saint». Les déclarations de Biden et de Blinken, destinées à rassurer Israël sur les accords de normalisation, après la suspension de la vente d'armes au Royaume d'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, ne peuvent que rassurer également le Maroc. La déclaration conjointe signée par le royaume, avec Israël et les Etats-Unis établit, en effet, un lien étroit entre la normalisation des liens diplomatiques avec l'Etat hébreu et la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. De plus, elles viennent apporter un sérieux coup aux manœuvres des législateurs américains pro-Polisario et des lobbies de l'Algérie qui tentent de pousser la nouvelle administration à annuler le décret du 10 décembre de Donald Trump, reconnaissant la marocanité du Sahara occidental. La dernière tentative en date est celle de 27 sénateurs démocrates et républicains, sur une initiative de James Inhofe (Parti républicain) et Patrick Leahy (Parti démocrate), qui ont demandé à Joe Biden le retrait de la reconnaissance américaine.