Un membre du gouvernement de Narendra Modi se trouvait le 9 octobre, en Inde au centre d'accusations de harcèlement sexuel, publiées par des femmes sur les réseaux sociaux dans le cadre du mouvement #MeToo. Vétéran du journalisme, aujourd'hui ministre de second rang du ministère des Affaires étrangères indien, M.J. Akbar est accusé d'avoir fait des avances sexuelles inappropriées à de jeunes femmes journalistes débutant dans le métier, selon plusieurs témoignages sur Twitter. Un an après son apparition dans le reste du monde, la campagne féministe #MeToo avait eu peu d'écho à ce stade en Inde. Jusqu'à ces derniers jours. Réalisateurs, humoristes, journalistes… Plusieurs personnalités de l'industrie du spectacle et des médias se sont vues accusées publiquement de comportement inapproprié envers des femmes dans cette société patriarcale. Première femme à s'exprimer publiquement contre M.J. Akbar, la journaliste Priya Ramani a révélé lundi soir dans un tweet viral qu'il était le rédacteur en chef anonyme qu'elle avait décrit dans un article paru l'année dernière. I began this piece with my MJ Akbar story. Never named him because he didn't "do" anything. Lots of women have worse stories about this predator—maybe they'll share. #ulti https://t.co/5jVU5WHHo7 — Priya Ramani (@priyaramani) October 8, 2018 Le texte relate un entretien d'embauche qu'il lui avait fait passer, lorsqu'elle avait 23 ans et lui 43, dans sa chambre d'un hôtel chic de Bombay. « Il s'avère que vous chassiez en prédateur de façon aussi talentueuse que vous écriviez », y estime la journaliste. « Vous êtes un expert d'appels téléphoniques, de textos obscènes (…) Vous savez pincer, tapoter, frotter, attraper et agresser. Parler contre vous coûte encore un lourd tribut que beaucoup de jeunes femmes ne peuvent se permettre de payer », ajoute-t-elle dans cette lettre ouverte publiée par Vogue India. D'autres femmes journalistes ont fait état sur Twitter d'expériences similaires avec celui qui, avant de passer en politique, avait occupé des postes à responsabilités dans des publications prestigieuses comme The Telegraph, Asian Age et The Sunday Guardian. Pour rappel, l'Inde s'est joint à la campagne #MeToo, le 8 octobre, lorsque l'actrice bollywoodienne, Tanushree Dutta, a dénnoncée des comportements inadmissibles de la part du réalisateur Vikas Bahl.