Après l'arrestation du bloggeur et militant Biali Malcom au Qatar, plusieurs ONG internationales ont appelé à sa libération. L'homme de nationalité kenyane avait dénoncé les conditions de travail imposées aux étrangers dans ce pays qui est censé accueillir la Coupe du monde football en 2022. Dans un communiqué commun, Amnesty International, Human Rights Watch, Migrant-Rights.org, FairSquare et Business & Human Rights Resource Centre appellent à « immédiatement libérer (Malcolm) Bidali, qui semble être détenu pour avoir exercé pacifiquement ses droits ». Il s'agit d'un nouveau scandale qui secoue le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde de football dans à peine 1 an. Le riche pays de Moyen Orient a été épinglé à plusieurs reprises à cause d'accusations de mauvais traitements infligés aux travailleurs étrangers. Le pays traite différemment les étrangers des nationaux et, en fonction de la nationalité des travailleurs, ils se voient payés différemment. Par ailleurs, les nationaux se voient octroyés plusieurs avantages de la part de l'Etat Qatari, notamment des aides financières aux familles et des loyers faibles, ont plus facilement et rapidement accès aux promotions par rapport aux étrangers. Arrêté depuis 3 semaines, Malcolm Bidali, 28 ans, était jusqu'ici agent de sécurité. Aujourd'hui son lieu de détention n'est pas connu. Selon le communiqué des ONG, le bloggeur a déclaré à sa mère par téléphone être « en isolement 23 heures par jour et ne pas avoir accès à un avocat ». Il avait dénoncé à plusieurs reprises les conditions de travail des migrants, une accusation qui n'est pas étrangère au riche émirat gazier qui a été secoué par des scandales liés aux constructions des stades devant accueillir les matchs de la Coupe du monde de football. Les employés, des étrangers recrutés des pays d'Afrique et d'Asie, s'étaient plaints de ne pas avoir été payés depuis plusieurs mois. « Si les autorités ont des preuves tangibles disant que M. Bidali a commis un crime », il devrait avoir droit « à un procès équitable », ont estimé les ONG dans le document. La semaine dernière, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels s'était dit « préoccupée » par l'arrestation du Kényan et par « la situation des droits humains au Qatar ».