Après les risques de thromboses liés au vaccin suédo-britannique AstraZeneca, des cas de zona ont été observé chez plusieurs bénéficiaires des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna à en croire l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). En France, quelque 112 cas de zona, hypothétiquement liés à l'injection du sérum anti-covid ont été documentés par l'agence susmentionnée, à savoir 86 cas avec le vaccin Pfizer-BioNTech et 26 cas avec le vaccin Moderna. En Suisse, quelque 61 cas ont également été documentés par l'ANSM. Selon la même source, les symptômes de zona apparaissent en moyenne 4 jours après la vaccination pour les personnes ayant bénéficié du vaccin Moderna. Qu'est-ce que le zona ? En France, près de 240.000 zonas sont diagnostiqués chaque année. Il s'agit d'une maladie liée à la réactivation du virus de la varicelle. Une maladie aperçu chez les personnes âgées ou encore les personnes immunodéprimées. D'après les spécialistes, le virus de la varicelle reste endormi au niveau des ganglions nerveux sensitifs est peu se réactiver, un jour, et déclencher un zona. Selon Pr. Henri Agit, chef de service de virologie à Paris cité par la presse française, « au cours d'une vie, 25% des personnes ayant eu la varicelle ont un risque de faire un zona. Mais l'âge est un facteur de risque important. Cela s'explique par une diminution de l'immunité cellulaire qui apparaît à partir de 50 ans. Après 80 ans, l'incidence annuelle est deux fois plus importante qu'à 60 ans soit 1% de la population contre 0,5%« . D'après une étude israélienne, les chercheurs estiment qu'il y a un lien entre la maladie de zona post-vaccination et le fait d'être atteint d'une maladie rhumatismale inflammatoire auto-immune. En Israel, le même groupe de chercheurs ont réalisé une étude d'observation pour surveiller les effets indésirables post-vaccination chez les patients atteint d'une maladie rhumatismale inflammatoire auto-immune auprès de 491 patients ayant été vaccinés et 99 témoins. Six parmi eux, âgés de 36 à 61 ans, ont développé un zona, contre aucun dans le groupe témoin. D'après l'étude, la technologie ARN messager des vaccins Pfizer et Moderna est derrière les cas de zona. En tout cas, les cas apparus dans le monde sont suivis de très près et les autorités sanitaires, notamment les chercheurs, appellent à plus de vigilance.