Face à une épidémie qui continue d'inquiéter en France à cause de la hausse des contaminations et des hôpitaux surchargés, l'exécutif français a mis en plus de nouvelles restrictions et attend des livraisons de vaccins dès la semaine prochaine. Alors que le monde continue sa lutte acharnée contre le covid-19 malgré des livraisons de vaccins qui s'amenuisent face à un nationalisme vaccinal à peine caché, la France a réussi à se procurer de nouvelles cargaisons de vaccins pour alléger la situation sanitaire. Selon la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, Paris devrait recevoir au moins 3 millions de doses de vaccin anticoronavirus dès « la semaine prochaine ». Dans une déclaration sur Europe 1, la ministre a affirmé que la France va recevoir d' »importantes » livraisons de vaccins de plusieurs laboratoires, ce qui permettra au pays d'atteindre l'un de ses objectifs. « Nous attendons des livraisons importantes la semaine prochaine: près de 3 millions de doses vont arriver en France qui sont confirmées par les différents laboratoires », a-t-elle affirmé. « Cela nous permet de confirmer l'objectif de 30 millions de Français vaccinés à la fin du mois de juin », a ajouté la ministre. La France devrait recevoir entre entre 2,5 millions et 3 millions de doses selon elle, avec des livraisons principalement par BioNTech-Pfizer avec « près de 2 millions de doses à partir de la semaine du 5 avril ». Le gouvernement s'attend à atteindre même les 4 millions de doses d'ici le début du mois de mai. Alors que les livraisons de vaccins sont en retard dans le monde entier, notamment à cause des exigences des pays producteurs qui veulent vacciner leurs populations en premier faisant fi des commandes des laboratoires, la France peut compter sur « Moderna (qui) a toujours rattrapé ses livraisons ». Ou entre du nouveau vaccin unidose mis sur le marché, de Johnson and Johnson qui doit livrer ses commandes sous peu, selon la ministre. La Commission européenne avait menacé la Grande-Bretagne de bloquer les exportations de vaccins d'AstraZeneca produits sur le sol européen après que le laboratoire n'ait pas pu honorer ses engagements dans les temps. Samedi, Agnès Pannier-Runacher a confirmé l'application de cette mesure en affirmant que l'UE a « sécurisé les doses, avec le blocage de doses en Italie ». Il s'agit de 29 millions de doses de vaccins dont 16 étaient destinées au marché européen. « Sur les doses restantes, on est en discussion. L'avantage c'est qu'on a aujourd'hui la main sur ces doses », a ajouté Mme Pannier-Runacher.