Bank Al -Maghrib (BAM) a rendu publique la Directive relative au dispositif de gestion des risques financiers liés au changement climatique et à l'environnement. Composée de 20 articles, la Directive est la résultante d'un travail de deux ans. Signé le 5 mars 2021 par le Wali de Bank Al -Maghrib, Abdellatif Jouahri, et entrée en vigueur le même jour, le document de la Directive réglementaire n°5/W/2021 a été publié à destination des établissements de crédit et organismes assimilés pour qu'ils puissent l'appliquer graduellement et améliorer le dispositif de gestion des risques financiers liés au changement climatique et à l'environnement, mentionnés dans le document. D'ailleurs, Bank Al Maghrib avait adhéré en avril 2018 au NGFS (Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System) dans le but d'accélérer la prise en compte des enjeux climatiques au sein de l'écosystème bancaire. Dans les détails, le Wali de Bank Al -Maghrib, et «vu la loi n°103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, notamment son article 77, vu les dispositions de la circulaire n°4W/14 relative au contrôle interne des établissements de crédit ... et après avis du Comité des établissements de crédit émis en date du 2 mars 2021″, fixe par le biais de la directive, « les principes devant être observés par les établissements de crédit et les organismes assimilés pour la gestion des risques financiers liés au changement climatique et à l'environnement ». Elle « constitue un référentiel de saines pratiques pour la mise en place, par les établissements de crédit et organismes assimilés, désignés ci-après « établissement », d'un dispositif de gestion des risques financiers liés à l'environnement, y compris le changement climatique, à même de leur permettre d'identifier les sources potentielles de tels risques et d'en assurer la mesure, la gestion, le suivi et le contrôle ». On entend par risques financiers liés au changement climatique et à l'environnement, les risques encourus par les établissements de crédit en raison du changement climatique et de la dégradation de l'environnement, considérés comme comprenant deux principaux facteurs de risque. S'agissant des « risques physiques », il s'agit selon le même document, des risques résultant de la survenance d'évènements climatiques et environnementaux extrêmes (tels que les inondations, les tempêtes, la sécheresse, etc ..) ou chroniques (tels que l'augmentation des températures moyennes, la modification des régimes de précipitations, la raréfaction de ressources naturelles, etc.) pouvant se matérialiser notamment en risque de crédit, de marché, de liquidité et opérationnel. Enfin, et pour les risques de transition, elles concernent les risques résultant des effets de la mise en place d'un système économique plus respectueux de l'environnement (réduction des émissions de gaz à effet de serre, efficacité énergétique, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, etc).