Les enfants ont perdu en moyenne dans le monde 74 jours d'éducation chacun, soit près d'un tiers d'une année scolaire depuis la propagation du coronavirus, annonce l'ONG Save the Children. Au pic de la pandémie, 91% des élèves du monde n'étaient pas scolarisés. Derrière ce chiffre, dévoilé par l'ONG Save the Children, substituent de nombreux écarts creusés entre les pays riches et les pays pauvres. « Près d'un an après la déclaration officielle de la pandémie mondiale, des centaines de millions d'enfants ne sont toujours pas scolarisées », s'est alarmée dans un communiqué Inger Ashing, PDG de Save the Children, appelant à faire de leur retour en classe une priorité. « La fermeture des écoles a creusé les écarts entre pays riches et pauvres mais aussi au sein des pays, entre familles aisées et précaires, urbaines et rurales, enfants réfugiés ou non, handicapés ou sans handicap », souligne l'ONG. « La fracture a grandi entre familles riches et pauvres, urbaines et rurales, réfugiés et population d'accueil, enfants atteints ou non de handicaps », précise l'ONG. Même dans des pays riches, la situation est alarmante pour certains habitants : en Norvège, par exemple, 30 % des jeunes de 9 à 18 ans n'ont pas accès à un ordinateur à leur domicile, 1 sur 5 aux Pays-Bas. Aux Etats-Unis, on compte proportionnellement plus d'élèves sans accès à Internet que dans les autres pays riches, selon « Save The Children ». « Nous perdrons la guerre contre la pandémie si nous ne nous assurons pas que les enfants peuvent revenir à l'école en toute sécurité, avoir accès à des services de soins, à suffisamment de nourriture et à une protection », réclame Inger Ashing. « Nous le devons à nos enfants. »