Au moment où l'Arabie saoudite a annoncé avoir déjoué une attaque aux missiles balistiques des rebelles yéménites Houthis, ces derniers ont revendiqué dimanche les tirs contre Ryad, et menacé de nouvelles attaques. L'attaque « a visé des zones sensible de la capitale ennemie », a affirmé le porte-parole des Houthis soutenus par l'Iran, Yahya al-Saree, selon la chaîne rebelle Al-Massirah, et de préciser que « l'opération a été menée avec un missile balistique et 15 drones ». « Nos opérations continueront (…) tant que l'agression et le siège de notre pays continueront », a-t-il ajouté, faisant référence au rôle joué par Ryad dans l'appui militaire au gouvernement loyaliste yéménite. Samedi alors que plusieurs explosions ont éclaté en Arabie saoudite, précisément visant la capitale Ryad, la télévision d'Etat saoudienne a annoncé la mise en échec d'une attaque aux missiles balistiques. L'agence de presse saoudienne officielle SPA a confirmé que l'attaque au missile balistique lancée par les rebelles au Yémen voisin a été interceptée. La télévision publique Al-Ekhbariya, a expliqué que plusieurs fragments du missile ont été dispersés dans différents quartiers de la ville sans faire de victime. Toutefois, une maison a été endommagée. Ces nouvelles attaques des rebelles houthis, soutenus militairement par l'Iran, interviennent au moment où l'Arabie Saoudite (qui emmène la coalition au Yémen) accueille le championnat de Formule E en banlieue de Ryad et où, le prince héritier Mohammed ben Salmane a assisté Le conflit au Yémen qui a débuté en 2014, est considéré comme la pire crise humanitaire au monde par les Nations Unies. Les rebelles yéménites ont pris le contrôle du nord du pays et de la capitale, chassant le gouvernement. Ils ont également mis la main sur les principaux ports du pays, notamment celui de Hodeida d'où transitent l'aide humanitaire. Selon le Programme alimentaire mondial, la situation est extrêmement grave, et les civils sont au bord de la famine. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la moitié des enfants de moins de cinq ans vont souffrir de malnutrition aiguë en 2021, ce sont 2,3 millions d'enfants qui sont concernés. « Parmi eux, 400.000 devraient souffrir de malnutrition aiguë sévère et pourraient mourir s'ils ne reçoivent pas un traitement urgent », ont-elles averti dans un communiqué commun, soit une hausse de 22% par rapport à 2020.