Dans une tribune, Michael Cutts, ambassadeur d'Australie au Maroc, a salué les efforts du Maroc dans le domaine du changement climatique notamment « son Plan Climat National 2020-2030 (PCN) qui vise à asseoir les fondamentaux d'un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique« . Le diplomate a cité comme exemple la contribution déterminée au niveau National (CDN), constituée de 55 actions et qui vise un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 42% à l'horizon 2030, tandis que le Plan National d'Adaptation (PNA) est en cours de finalisation. Il n'a pas manqué de mentionner le complexe Noor Ouarzazate, un des plus grands parcs solaires au monde, qui contribue à la transition énergétique de l'Afrique et permet aujourd'hui d'alimenter près de deux millions de Marocains en électricité ainsi que d'éviter le rejet, dans l'atmosphère, de près d'un million de tonnes par an de gaz à effet de serre. Etant donne que l'Australie vise la neutralité carbone le plus rapidement possible, l'ambassadeur a évoqué la mise en place d'un plan d'investissement visant à lever près de 45 milliards d'euros dans des technologies bas-carbone d'ici 2030, en mettant l'accent sur l'hydrogène, la capture et le stockage du carbone, ou encore le stockage de l'énergie. « Notre objectif est de rendre ces technologies aussi compétitives économiquement que leurs équivalents plus polluants. La science nous enseigne que, même avec les réductions d'émissions les plus ambitieuses, nous devrons nous adapter aux changements de notre climat dans les décennies à venir« , a estimé Michael Cutts. Tout en affirmant que l'Australie s'adapte et renforce son action face au changement climatique un an après les incendies déclenché au début de l'année 2020, le diplomate a indiqué que « des actions concrètes sont nécessaires pour nous adapter et rendre notre environnement plus résistant face à ces changements. Aux côtés du Maroc et de tous nos partenaires, nous y arriverons« . « Pour les Australiens, 2020 a démarré avec les feux de brousse les plus dévastateurs de notre histoire. Le monde entier nous a porté assistance: plus de 300 pompiers étrangers sont venus combattre les flammes à nos côtés. Si la réduction des émissions restera essentielle, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour nous adapter et nous protéger face au changement climatique« , a indiqué le diplomate. Par ailleurs, Michael Cutts a noté que « le Sommet pour l'adaptation aux changements climatiques organisé le 25 janvier par les Pays-Bas a permis à l'Australie de réaffirmer son engagement en faveur d'actions ambitieuses et concrètes pour combattre les effets du changement climatique chez nous, dans notre région, et dans le monde » relevant que l'Australie est le continent habité le plus sec du monde et abrite la biodiversité la plus riche de la planète, et les plus anciennes cultures humaines encore en activité. Les récents incendies qui ont ravagé l'Australie, « ont montré l'importance des techniques traditionnelles des peuples aborigènes et indigènes du détroit de Torrès, notamment le brûlage à froid et les feux contrôlés, utilisées en conjonction avec les approches modernes » a indiqué Cutts. Il poursuit dans ce sens que « l'Australie a dédié plus de 9,5 milliards d'euros à la protection de ses ressources naturelles, de son environnement et de ses réseaux de distribution d'eau face aux sécheresses et aux désastres climatiques en consacrant près d'1,3 milliard d'euros à la reconstruction suite aux feux de brousse et en soutenant les efforts des communautés locales pour régénérer les écosystèmes, protéger la faune et améliorer la gestion des terres« , notant que la création en 2021 d'une Agence nationale de reconstruction et d'aide à la résilience viendra compléter ce dispositif. Ainsi, l'Australie va investir plus d'1,7 milliard d'euros pour la protection de la Grande Barrière de corail suite à une prise de conscience que le changement climatique constitue la plus grande menace à long terme pour les récifs coralliens. Le diplomate Australien a ainsi révélé que son pays et « à l'échelle mondiale, s'est engagée à contribuer avec près d'un milliard d'euros aux fonds verts entre 2020 et 2025, notamment pour aider ses voisins du Pacifique à déployer des énergies renouvelables et se protéger face au changement climatique » Pour conclure, Michael Cutts a affirmé que « ces mesures d'adaptation doivent aller de pair avec la réduction des émissions. L'Australie est au rendez-vous: nous restons résolument engagés dans l'Accord de Paris, et nous sommes en bonne voie pour atteindre voire dépasser notre objectif de 2030, avec une réduction de nos émissions de près de 17% depuis 2005″.