L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco) a annoncé, vendredi, qu'elle allait financer plusieurs projets afin de stimuler les industries créatives affectées par la pandémie du Coronavirus, incitant les décideurs à intégrer la culture dans leurs plans de relance. Le Comité intergouvernemental de la Convention de 2005 de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a tenu en ligne sa session annuelle du 1er au 6 février, au cours de laquelle il a approuvé le financement des initiatives visant à dynamiser les industries culturelles et créatives dans les pays en développement, indique un communiqué de l'Unesco. Cette session s'est tenue dans un contexte de crise profonde et sans précédent du secteur de la culture, engendré par le COVID-19. La pandémie a fait ressortir plusieurs enjeux fondamentaux, tels que la précarité des artistes et le risque d'uniformisation des productions en l'absence de promotion de la diversité culturelle, souligne l'Unesco. Alors que l'on célèbre en 2021, l'Année internationale de l'économie créative au service du développement durable et que des plans de relance sont négociés partout dans le monde, l'Unesco appelle les Etats à ne pas négliger la culture. « La relance à venir déterminera ce que nous deviendrons dans les prochaines années. La culture ne doit pas être oubliée dans les plans nationaux car la reprise économique ne saurait être possible sans elle », a déclaré la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, affirmant que «L'Unesco est mobilisée et appelle tous les acteurs à soutenir collectivement ces efforts ». En vue de la célébration de l'Année internationale de l'économie créative au service du développement durable, un débat ResiliArt de haut niveau, intitulé Reconstruire en mieux grâce à l'économie créative, s'est tenu au cours de la session. Les intervenants ont débattu de la manière dont les artistes et créateurs faisaient face à la pandémie. Ils ont également souligné que ces derniers avaient besoin d'un plus grand soutien de la part des gouvernements et des organisations régionales et internationales. Le débat a rassemblé Jean-Michel Jarre (compositeur et Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO), Abderrahame Sissako (réalisateur), Thomas Steffens (PDG de Primephonic), Vanja Kaludjercic (Directrice du Festival international du film de Rotterdam), Victoria Contreras (fondatrice et Directrice générale de l'association Conecta Cultura de Mexico), ainsi qu'Álvaro Osmar Narvaez (Secrétaire à la culture de Medellín, en Colombie, nommée Ville créative de la musique par l'UNESCO).