Le Maroc et les Etats-Unis d'Amérique s'apprêtent dans les prochains jours à revoir l'accord de libre-échange qui les lie pour permettre aux produits des régions du sud du Royaume d'atteindre légalement le marché américain. En effet les deux partenaires historiques ont convenu de réadapter l'accord de libre-échange, entré en vigueur en 2006. A noter que le Maroc reste le seul pays d'Afrique à avoir un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. La valeur des exportations entre les deux pays a été multipliée par cinq depuis l'entrée en vigueur de cet accord, et le rythme des échanges commerciaux entre eux devrait se développer d'une manière sans précédent après les investissements annoncés par Washington au Maroc. Le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires Moyen-Orient et Afrique du Nord, David Schenker a souligné, lors de sa visite à Dakhla, que la relation entre les Etats-Unis et le Maroc « a toujours été forte et continue de prospérer, et que nos meilleures années ensemble sont encore à venir ». L'American Company for International Development Finance, qui a décidé d'ouvrir une succursale à Dakhla, jouera un rôle important dans le renforcement de l'attractivité des produits des régions du sud du Royaume vers le marché de l'oncle Sam. Le volume des investissements annoncés par la société américaine pour le financement du développement international au Maroc et dans la région s'élève à 5 milliards de dollars. Ce dispositif vise à renforcer le rôle du Royaume en tant que puissance économique et plateforme de lancement d'investissements sur le continent africain. Dimanche, au siège de la Wilaya de Dakhla Oued-Eddahab, la plateforme «Dakhla Connect.com», dédiée à la promotion des investissements et du marketing territorial, a été lancée en présence de David Schenker, secrétaire d'Etat adjoint en charge des questions du Moyen-Orient et Afrique du Nord. Cette plateforme, financée par le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, via le bureau des affaires du Proche-Orient et à travers sa branche «The Middle East Partnership Initiative», vise à établir un pont entre les entreprises de la région et les investisseurs, clients et fournisseurs potentiels. Les produits provenant des régions du sud du Royaume du Maroc ont toujours fait l'objet de polémiques politiques dans les couloirs de l'Union européenne en raison de la pression du Front séparatiste Polisario. Mais le Parlement européen avait porté un coup dur aux opposants du Royaume en janvier 2019 en votant en faveur de l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne qui inclut le Sahara.