Un sit-in a été tenu ce jeudi 24 décembre devant la Cour d'appel de Casablanca où le journaliste Omar Radi a comparu devant le juge d'instruction pour les accusations qui pèsent sur lui. Le journaliste est poursuivi dans deux affaires relatives à « attentat à la pudeur avec violence et viol », à « la réception de fonds étrangers dans le dessein de porter atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat » et à « l'établissement de contacts avec des agents d'un Etat étranger pour affaiblir la situation diplomatique du Royaume ». Photo : Mounir Mehimdate Devant la Cour d'appel, les manifestants, des membres du Comité local de Casablanca pour la liberté d'Omar Radi et tous les prisonniers d'opinion et de liberté, ont afflué dénonçant ainsi le maintien en détention du journaliste et affirmant que «la liberté d'expression n'est pas un crime». « Liberté immédiate pour le journaliste et combattant de la liberté Omar Al Radi, non à la répression des voix libres qui appellent à la démocratie« , ont notamment scandé les manifestants, dont des défenseurs des droits de l'homme mais aussi de la famille du journaliste. Les manifestants qui ont brandi la carte de la liberté d'expression, ont insisté sur le fait que la détention du journaliste est « avant tout politique, et est due à son travail journalistique et à ses opinions politiques ». Photo : Mounir Mehimdate « Je ne comprends pas comment se fait-il qu'Amnesty International publie un rapport sur le fait qu'un certain nombre de journalistes ont été espionnés par une application israélienne, et rapidement le gouvernement s'est réuni et a accusé Omar d'espionnage« , a déclaré à Hespress Fr le père du journaliste, Driss Radi. Il estime ainsi qu'« au lieu de répondre à Amnesty, qui accusait les autorités d'espionnage, le gouvernement accuse Omar de cela« . La défense du journaliste Omar Radi a confirmé que le dossier d'accusation d'espionnage est « vide, et le parquet a commué les poursuites de crime en délit« , a-t-il dit, notant que « les enquêtes n'ont pas apporté ce qui confirme cette accusation ». Pour conclure, Driss Radi a insisté dans sa déclaration que les poursuites à l'encontre de son fils doivent être annulées et arrêtées espérant que l'année prochaine se déroule « sans arrestations politiques« . «Même si Omar est condamné, les droits doivent être préservés et le pays nettoyé, nous ne sommes pas des ennemis de l'Etat» a-t-il conclu. Photo : Mounir Mehimdate