Des informations de médias faisant état d'une future base américaine au Sahara ont fait craindre le pire pour le voisin de l'est et affolé le régime militaire algérien qui considère cela comme une « réelle menace ». La nouvelle en tout cas fait des ravages sur les réseaux sociaux. Vu d'ici, une ouverture d'une base américaine au Maroc dans ses régions du Sud est somme toute, la suite logique d'une normalité, auquel cas. C'est même une évolution qui va dans la logique des choses étant donné que les Etats-Unis sont au Maroc depuis 1951 où ils avaient créé quatre bases militaires à l'époque du protectorat, y compris la base aérienne de Nouasseur, l'actuel aéroport international Mohammed V. A l'indépendance du Maroc les Américains ont maintenu leurs bases jusqu'aux années soixante. La base de Kénitra est restée le centre de télécommunications des Américains jusqu'en 1978 et la base de Ben Guerir, est destiné au contrôle des satellites. Elle a été également depuis 1987, un site de dégagement d'atterrissage des navettes spatiales de la NASA et n'en a pas perdu pour autant ses statuts. Faut-il préciser encore à l'uniforme kaki algérien quitte à le faire enrager un peu plus quant à la situation géographique et stratégique tant jalousée de notre pays que le Royaume accorde régulièrement ses bases dont des « ex bases américaines » en permettant aux Etats-Unis leur accès et le transit comme par exemple pendant les guerres du Golfe, ou pendant les manœuvres militaires qu'effectuent les deux armées périodiquement pour ne pas dire canoniquement. Inutile de rappeler la coopération sécuritaire entre les deux pays qui est consolidée, par le soutien de la France, intéressée à faire installer des soldats américains au Maroc pour renforcer leurs troupes déployées au Sahel dans le cadre de « United States Africa Command » ou l'AFRICOM, n'en déplaise à Changria. Pour ne pas trop chagriner le bon vieux bonhomme on taira les bases en devenir comme celles de Ksar Sghir ou de Tan Tan qui particulièrement met le régime militaire algérien dans tous ses états et qui ont exprimé leur crainte de voir se déplacer une base militaire américaine d'Europe vers le Sahara marocain. Des sources proche de ce dossier avaient antérieurement confié à Hespress qu'elles n'excluaient pas l'inauguration prochaine de la « base militaire », parallèlement au lancement de grands projets d'investissements américains au Maroc, en plus du rôle que le consulat américain à Dakhla devrait jouer. Des journaux « voix de leurs maîtres » proches du régime et de l'establishment militaire du quartier oriental, notamment Al-Chorouk et An-Nahar, ont répondu aux informations rapportées par Hespress en les prenant pour de l'argent comptant et vite de divulguer « Les indications du journal marocain signifient l'établissement de bases militaires pour les forces américaines AFRICOM, dont le quartier général est en Allemagne (Stuttgart) et qui supervisent les opérations et les mouvements des Marines dans la région méditerranéenne et les pays africains au sud du Sahel ». Du côté de l'Ouest on est preneurs. Dans le versant est c'est un autre son de cloche « le Maroc tente de tordre le bras de l'Algérie » et la dissuadant de soutenir la milice séparatiste du «Polisario», ajoutant que « l'Algérie a, à plusieurs reprises, exprimé son rejet complet parce que l'Afrique du Nord se transforme en un rassemblement de bases militaires américaines ». L'été dernier, les médias espagnols ont parlé du fait que le Maroc avait soumis une offre à l'Amérique pour transférer sa base, « Rota », de l'Espagne au Maroc, après que le contrat entre Washington et Madrid proche de la fin (cessation en 2021). Mais l'ambassade américaine à Rabat a démenti ces informations confirmant que « les Etats-Unis n'ont pas l'intention de transférer leurs forces et matériels de la base navale de Rota dans le sud de l'Espagne vers la base marocaine de Ksar Sghir ». La future « base américaine » dans nos régions méridionales, s'il y a, peut faire partie de la reconnaissance américaine du Sahara marocain, d'autant plus que Washington envisage d'établir un grand consulat à Dakhla pour renforcer les investissements américains dans les provinces du sud. Les tâches d'une base militaire américaine dans ce cas serait de protéger les intérêts américains et de contribuer à la réduction des activités terroristes en Afrique, notamment dans la région du Sahel et du Sahara. Par ailleurs la décision de reconnaître le Sahara marocain a été publiée dans l'American Federal Register, qui est le journal officiel du gouvernement fédéral, en plus d'envoyer à l'ambassadrice de Washington aux Nations Unies, une lettre officielle destinée au Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, l'informant que son pays a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara en affirmant que « cette terre fait partie du Royaume du Maroc » au grand dam des relais proches propagandistes proches du régime algérien et de ce dernier.